Tel le Phoenix, le moulin de Nouara, à Ambert, est en train de renaître de ses cendres. À l’abandon pendant une quinzaine d’années, il s’est mué en un site touristique et culturel d’exception (photo : Bernard Toselli).
Ce fut d’abord un moulin à papier, puis à farine, avant de se transformer en un centre de colonies de vacances, avant de refermer ses portes en 2003 pour cause de vétusté… Depuis le Moyen-Âge, l’histoire du moulin de Nouara se confond avec celle d’Ambert. En 2015, sous l’impulsion de Xavier Omerin – célèbre entrepreneur du cru – la fondation éponyme rachète le moulin avec un projet bien précis : transformer Nouara en centre culturel et touristique.
Quatre ans de travaux de réhabilitation
Réhabiliter le site et ses 1 600 m² de bâtiments est une mission complexe qui va prendre quatre longues années. Des travaux titanesques sont nécessaires pour moderniser et réparer chaque bâtisse tout en conservant l’esprit des lieux. L’ancien bief est même remis en état et une roue réinstallée à son emplacement d’origine pour faire tourner un moulin à farine comme à la fin du XIXe siècle. De nombreux éléments appartenant à la papeterie d’antan font également partie du décor. « Il a fallu les soins de trois cabinets d’architecte, d’une décoratrice et d’un scénographe pour venir à bout du chantier », précise Maud Colombié, directrice du moulin. Aujourd’hui, les résultats sont là. Impressionnants. Dans son écrin de verdure, Nouara propose un magnifique ensemble mêlant diverses activités : spectacles, expositions, résidences d’artistes, hébergement, évènements privés…
Michel Bussi, parrain du moulin
« Il y a la partie touristique avec ses deux gîtes et ses cinq chambres d’hôte. Et puis, il y a la partie plus culturelle avec auditorium, salle de spectacle, résidences d’artistes, espaces d’exposition. Le moulin peut aussi bien accueillir des mariages que des séminaires d’entreprise, des congrès ou des colloques. Des prestations complémentaires sont possibles en fonction des demandes : café d’accueil, traiteur, location de mobilier, régie », ajoute la maîtresse des lieux.
Depuis son ouverture récente, les demandes commencent déjà à affluer. D’autant que le moulin a déjà trouvé une belle notoriété grâce à ses deux parrains. Le jazzman Stan Laferrière, musicien multi-instrumentiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre. Mais aussi et surtout le célèbre écrivain Michel Bussi, venu passer toutes ses vacances à la colonie du moulin quand il était enfant ! Un nouveau chapitre de l’histoire de Nouara est en train de s’écrire.
Geneviève Colonna d’Istria