C’est officiel ! Après des décennies de bataille, une indication géographique (IG) « couteau Laguiole » a été décernée en septembre par l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) au célèbre couteau orné d’une abeille. Désormais tous les couteliers du sud du Massif central – y compris ceux de Thiers – vont pouvoir protéger et valoriser leur savoir-faire.
Cette indication géographique artisanale ou industrielle (IG) est un signe officiel de qualité et d’origine qui assure aux consommateurs l’authenticité des produits qu’ils achètent, permettant aux fabricants de valoriser leurs produits et de protéger leurs savoir-faire de la contrefaçon, notamment celle venue d’Asie.
94 communes concernées
Les couteaux Laguiole pliants, sommeliers et de table qui auront le droit de revendiquer le label devront avoir été fabriqués dans 94 communes de six départements : l’Aveyron, où est située la petite ville de Laguiole donnant son nom au couteau, la Lozère, le Cantal, la Loire, l’Allier et le Puy-de-Dôme, où se trouve Thiers, le berceau de la coutellerie française, qui avait repris depuis le XIXe siècle la fabrication de ces couteaux. Les couteliers du bassin thiernois ont donc finalement eu gain de cause après un premier rejet en avril 2022.
Pour Aubry Verdier, gérant de la coutellerie éponyme, et surtout président de l’association Claa (Couteau laguiole Aubrac Auvergne), « cette IG donne enfin les moyens pour mieux lutter contre des produits contrefaits. La loi nous donne les moyens de nous différencier et d’éclairer le consommateur ».
L’INPI est remonté jusqu’au Moyen-Âge
Apparu au milieu du XIXe siècle à Laguiole, ce couteau à la forme caractéristique disposait d’une zone de chalandise liée à l’activité d’élevage de la région, célèbre pour sa viande et son fromage. Mais sa fabrication dès le départ était assurée à Laguiole et dans le bassin Thiernois. « Le dossier d’instruction de l’INPI est remonté jusqu’au Moyen-Âge pour prouver le savoir-faire historique de Thiers, tracé depuis le XIVe siècle, et surtout les relations de sous-traitance établies entre Laguiole et Thiers depuis 1868 », précise l’INPI.
Ce sont donc désormais 38 entreprises qui sont concernées par cette homologation. Elles emploient plus de 400 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 43 millions euros. Thiers reste, encore aujourd’hui, le berceau et la capitale de la coutellerie française. Elle compte 77 entreprises et emploie près de 800 personnes, contre 15 entreprises et 230 personnes à Laguiole (*).
Depuis 45 ans, l’entreprise familiale MS, basée à Veyre-Monton, s’est bâti une réputation mondiale dans le domaine de la construction. MS, c’est une industrie spécialisée et innovante aux services des acteurs du BTP. Et de nouveaux projets sont à l’agenda. (Photos MS)
Des canaux de Hollande au Viaduc de Millau, en passant par les rives du Yang Tse à Shanghai et le chantier du Grand Paris Express… Dans le monde entier, MS tisse sa toile. Spécialisée dans la création d’installations de traitement et de recyclage de matériaux, de minéraux et d’eau, l’entreprise familiale auvergnate, créée en 1976 par Jean-Paul Guillaume, a bâti un véritable petit empire.
« Notre père a eu une très forte intuition en créant MS. Il avait compris que les matériaux les plus consommés dans le monde étaient le sable et l’eau. C’est devenu notre cœur de métier », sourit Alexandre Guillaume qui a repris l’entreprise familiale avec sa sœur Cécile, en 2005. En presque un demi-siècle MS s’est ainsi hissé au rang des meilleurs.
Dans les grandes métropoles mondiales
« Entourés d’une équipe d’experts engagés, nous exportons notre savoir-faire à l’étranger depuis 1993 pour le creusement de tunnels et réalisons des chantiers dans les plus grandes métropoles mondiales : Hong-Kong, Glasgow, Istanbul, Miami, Le Caire, Singapour, Londres, Paris, Melbourne… », renchérit le président.
MS s’articule aujourd’hui autour de quatre pôles de compétence. Les travaux souterrains (creusements de tunnels avec le traitement des boues de forage et la gestion des déblais), l’industrie minérale, le traitement des eaux et enfin le recyclage (déblais de BTP, sols pollués et traitement des boues).
« Notre marque de fabrique est de proposer des procédés clés en main qui permettent de traiter tous ces usages de manière vertueuse, en minimisant l’usage de la ressource en eau ou en sable. En proposant, au juste prix, des solutions audacieuses, innovantes et fortement servicielles, notre entreprise contribue à des constructions durables toujours créatrices de valeur », s’enorgueillissent Cécile et Alexandre.
Extension d’un hectare
Dans ses locaux de Veyre-Monton, où sont implantés 7 000 m² d’ateliers et 3 000 m² de bureaux, MS emploie une centaine de salariés, produisant sur son site des machines adaptées à chaque chantier qui sont pour certaines remanufacturées. « Nous sommes très attachés à la notion de recyclage. Qu’il s’agisse des machines que nous fabriquons ou des produits que nous traitons. Aujourd’hui, notre innovation « Save Sand » permet de valoriser les déblais de BTP où se trouve le précieux sable pour produire des matériaux à forte valeur ajoutée », souffle Alexandre.
Au fil des décennies, MS est devenu l’allié principal des géants de construction comme Vinci ou Bouygues mais aussi des acteurs locaux exploitant de matériaux de construction. L’entreprise qui réalise entre 30 et 40 M€ de chiffres d’affaires selon les années, construit et recycle sur tous les continents et compte des chantiers en cours aux États-Unis, en Asie mais aussi en Auvergne ! Car MS reste fidèle à ses racines auvergnates. Tellement fidèle qu’une nouvelle extension d’un hectare est prévue prochainement où prendra place un atelier de remanufacturing, à Veyre-Monton. « Pour mieux construire demain », reste la devise de la maison.
Ce fut un long combat, mais le poulet du Bourbonnais a enfin obtenu son titre d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), après plus de 20 ans d’attente (Photo : Jérôme Chabanne).
« C’est une grande victoire pour toute la filière ! ». À l’annonce de la nouvelle, Hervé Kratiroff, président du groupe agroalimentaire lyonnais Solexia, n’a pas dissimulé sa joie. Car après des années de combat acharné, la commission permanente de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) a enfin accordé au poulet du Bourbonnais le titre d’Appellation d’origine contrôlée (AOC). L’AOP devrait suivre dans un an. En France, seules deux races de poulet peuvent se targuer de bénéficier de ce glorieux label : le poulet de Bresse et désormais celui du Bourbonnais.
Neuf éleveurs dans le Bourbonnais
Il aura fallu presque plus de 20 ans de démarches pour obtenir ce précieux sésame, le 22 juillet 2022. « Pour le consommateur, c’est aussi un gage de grande qualité du produit et pour la filière, c’est une plus-value incontestable », poursuit Hervé Kratiroff. Les éleveurs – ils sont neuf à ce jour installés dans le Bourbonnais – doivent respecter un cahier des charges précis et exigeant. « Ils sont engagés à fournir une alimentation composée de 70 % de céréales minimum, sans OGM, provenant de l’aire géographique. Puis 2 à 3 semaines avant l’abattage, l’alimentation est complétée par de la poudre de lait afin de donner du moelleux et un goût persillé à la chair. Le poulet doit être élevé dans un périmètre correspondant à 90 % aux limites du département de l’Allier. Il est abattu à plus de 100 jours », précis Solexia.
Cuisiné par les grands chefs
Le poulet du Bourbonnais doit également être élevé en plein air (3 000 m² minimum pour 500 volailles). Pour toutes ces raisons, le prix d’un poulet AOP à la vente sera plus élevé de 50 % environ par rapport à un poulet fermier. Allier Volailles, le seul abattoir sur le secteur détenu par Solexia depuis 2019, prévoit l’abattage de 26 000 poulets par an qui seront prévendus. 70 % seront commercialisées en circuit traditionnel : restauration, boucherie, grossistes et environ 15 % en GMS. Mais d’ores et déjà quelques chefs l’ont déjà mis à l’honneur sur leur carte, à l’instar de l’étoile montante de la gastronomie française, Mory Sacko, installé à la tête du restaurant Louis Vuitton à Saint-Tropez. Un délice place des Lices.
Geneviève Colonna d’Istria
Le Poulet du Bourbonnais en quelques dates
-1905 : création du Bourbonnais club, une organisation d’éleveurs collectionneurs pour la défense et la protection de la race du Poulet du Bourbonnais.
-1961, le Tribunal d’Instance de Moulins reconnaît l’Appellation d’Origine Judiciaire (AOJ) du Poulet du Bourbonnais.
-1994, la filière du Poulet du Bourbonnais se structure autour d’un comité interprofessionnel. C’est à cette date qu’Allier Volailles s’investit dans la défense du Poulet du Bourbonnais aux côtés d’éleveurs, couvoirs et firmes aliments.
-2003, l’ensemble de la filière travaille à monter un dossier solide pour l’obtention de l’AOP : sélection génétique de la race, formalisation de la traçabilité et amélioration continue de la qualité, mise en place d’un jury de dégustation.
– 2014, le dossier de demande de reconnaissance est relancé par le Syvofa (syndicat de défense des volailles fermières d’Auvergne).
– 2016, l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) nomme une commission d’enquête.
Le spécialiste des voitures sans permis Ligier, implanté à Abrest (Allier), se lance dans la course à la voiture électrique (Photo : Ligier)
Myli… Retenez bien ce nom qui pourrait signer une véritable révolution pour le groupe Ligier, basé en Auvergne. Le célèbre fabricant de voitures sans permis thermiques, et d’utilitaires électriques dédiés à un usage professionnel, vient de révéler les contours de son futur modèle dont la sortie est prévue au printemps 2023.
Mily sera donc le premier quadricycle léger électrique du constructeur auvergnat destiné au grand public. « Myli est le fruit de notre conviction que les questions de mobilité sont au cœur des enjeux de demain, souligne François Ligier, président de Ligier Group. Plus que jamais, nous agissons avec agilité, passion, détermination et toujours notre soif d’innovation ».
20 millions d’euros d’investissement
Ce « petit véhicule ultra-connecté », est destiné à séduire une clientèle très jeune, dès 14 ans. « La recharge pourra se faire à partir d’une simple prise domestique », promet Ligier et devrait afficher une autonomie de 130 km. Son poids à vide n’excédera pas 425 kilogrammes, pour une vitesse maximale de 45 km/h. Conçu pour transporter deux personnes maximum (y compris le conducteur).
Techniquement, ce nouveau véhicule 100 % made in France sera produit sur le site de Boufféré, en Loire-Atlantique. Mais le cœur de Ligier continue bien de battre à Abrest, où se trouvent le siège, l’un des deux sites de production et la R&D. « Nous avons investi environ 20 millions d’euros dans le groupe ces dernières années, dont la moitié dédiée à la sortie de ce nouveau modèle, dont nous attendons beaucoup », ajoute le PDG du groupe.
En deux ans, le marché de la voiture sans permis a doublé. Et le succès de l’Ami Citroën, véhicule sans permis 100 % électrique, a sous doute convaincu le fabricant de se lancer à son tour dans la course. « Ce succès est très intéressant à analyser, confie François Ligier. Il prouve que les consommateurs sont prêts à franchir le pas ».
176 M€ de CA en 2021
Côté prix, François Ligier mise sur une offre « assez large » : entre 12 000 euros et 20 000 euros selon les options. Les enjeux sont donc énormes pour l’entreprise qui surfe sur une croissance solide. « Notre chiffre d’affaires est passé de 140 millions d’euros en 2018 à 176 millions d’euros l’an dernier. Nous embauchons une moyenne de 50 CDI par an dans tous les domaines », analyse François Ligier.
En 2021, 16 000 véhicules sont sortis des chaînes de Ligier qui totalise désormais quelque 600 collaborateurs dont les deux tiers dans l’Allier. 60 % de sa production part à l’export. « Dès 2024, nous estimons qu’au moins un tiers de nos véhicules vendus seront électriques », prédit François Ligier, PDG du groupe et petit-fils du fondateur. Il faudra patienter jusqu’au printemps 2023 pour acquérir ce tout nouveau modèle.
Il a l’apparence d’un pneu, et pourtant… Uptis, développé par Michelin, ne ressemble à rien de ce que nous connaissons déjà. en 2024, la manufacture auvergnate mettra sur le marché son premier pneu sans air. Une prouesse technologique doublée d’une révolution d’usage (Crédit Photo : Michelin)
Tout a commencé en 2017, à Montréal. En ouverture du sommet mondial Movin’On, organisé par Michelin pour réfléchir sur les mobilités du futur, la manufacture présentait en avant-première, son pneu concept révolutionnaire. Baptisé Vision, tout droit sorti de l’imagination des ingénieurs maison, il est alors présenté comme un objet 100 % recyclable et rechargeable sur une imprimante 3D, sans air et connecté… « L’alliance de l’intelligence et de l’économie de matière », résume alors la direction.
Depuis, le pneu concept est toujours en phase d’évolution. Mais de cette première mondiale est née une autre version co-développée avec General Motors, présentée deux ans plus tard également à Montréal, le pneu Uptis (Unique Puncture-proof Tire System).
Dénué d’air, ce modèle devient increvable et offre surtout des caractéristiques de durabilité et de résistance exceptionnelles. Selon Michelin, « la durée de vie serait triplée par rapport à un pneu conventionnel ». En outre, sa structure lamellaire permet à Uptis de mieux résister aux chocs plus conséquents tout en offrant une protection plus efficace aux jantes. Enfin la structure standardisée de cette version permet de l’équiper de tous les types de bande de roulement et de le proposer en pneu été, hiver ou quatre saisons, routier ou tout-terrain.
Des pneus 100 % durables d’ici 2050
Une révolution que l’on imaginait encore lointaine. Pourtant, le manufacturier clermontois a annoncé récemment lors d’un point presse que les premiers pneus Uptis arriveraient sur le marché dès 2024, « en volumes limités certes, sur des usages particuliers, mais cela permettra d’avoir une expérience de l’objet en usage réel et un retour client », analyse la firme. « Ce qui est remarquable, c’est la vitesse à laquelle ces changements s’opèrent, tant au niveau technique que sur la vitesse d’évolution des marchés », confie Philippe Jacquin, directeur du développement auto et deux-roues chez Michelin.
Le géant mondial du pneumatique n’a d’ailleurs pas fini de nous surprendre. « En 2050, nous voulons que tous nos pneus soient constitués de 100 % de matériaux recyclés et durables, martèle Florent Menegaux, président du groupe. 130 ans d’histoire doivent être révisés en moins de trente ans ! ».
Michelin, qui produit 100 millions de pneus par an, en est convaincu, le tout durable est un pari à sa portée.
Geneviève Colonna d’Istria
Des pneus toujours plus verts
Michelin vient de dévoiler en première mondiale deux pneumatiques homologués pour la route contenant respectivement 45 % et 58% de matériaux durables. Ces deux pneumatiques – un pour automobile et l’autre pour autobus – préfigurent les technologies des futurs pneus de séries d’ici deux à trois ans. « Conscient que la vitesse et la nature des innovations dans le domaine des matériaux durables nécessitent des compétences nouvelles, le Groupe s’est engagé dans un programme de partenariats ciblés, lui permettant d’accélérer le développement de technologies de rupture, en particulier dans les domaines de la transformation et du recyclage ».
A titre d’exemple on peut citer Pyrowave (r-styrène), Carbios (r-PET), Enviro (rCB), IFPEN/Axens avec la participation de l’ADEME (bio-butadiène), le projet Empreinte* mené avec l’ADEME ou encore les projets de mise en place d’économie circulaire BlackCycle et Whitecycle que Michelin mène avec de nombreux partenaires Européens et le soutien de l’UE afin de transformer des pneus en fin de vie en matières premières de très haute qualité ré incorporables dans les pneus neufs. Le géant mondial du pneumatique ambitionne de produire 100% de taux de matériaux durables dans tous ses pneumatiques en 2050.
La 31e édition du Sommet de l’élevage se tiendra du 4 au 7 octobre 2022 à Cournon-d’Auvergne. 1.500 exposants, 2 000 animaux et près de 100 000 visiteurs professionnels sont attendus.
C’est devenu l’un des incontournables de la filière. Le must de l’élevage en Europe ! Inscrit parmi les plus grands salons mondiaux dédiés aux productions animales, le Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, pourrait bien battre des records de fréquentation cette année. Après deux années marquées par la crise sanitaire, les organisateurs espèrent retrouver leurs visiteurs traditionnels et même plus. « Les délégations étrangères sont de plus en plus présentes sur notre événement. Notamment celle venue d’Europe et d’Afrique. Elles pourraient représenter à elles seules 10 000 visiteurs », se réjouit par avance Jaques Chazalet, Président du salon, qui accueillera cette année pour la première fois la Mongolie comme pays d’honneur.
« Avec une superficie de 1,5 million de km² et 66 millions de têtes de bétail pour 3 millions d’habitants, la Mongolie dispose d’un potentiel agricole considérable ! s’enthousiasme Jacques Chazalet. C’est un modèle d’élevage extensif et durable. Il existe beaucoup de similitudes avec l’élevage du Massif Central. Et c’est aussi un pays qui peut nous ouvrir des marchés asiatiques ».
« 100 000 transactions financières »
Une fois encore, la qualité des animaux présentés, fleuron de la génétique animale française, devrait attirer les foules. D’autant que le Sommet se déroule désormais sur quatre jours. Au total, plus de 70 races seront représentées (bovins, ovins, équins). La Charolaise sera sous les projecteurs du concours national en 2022, avec les 400 meilleurs spécimens de la race en compétition.
Mais le sommet reste avant tout un gigantesque carrefour d’affaires avec une offre commerciale complète pour toutes les filières de l’élevage et de l’agriculture. « 100 000 transactions commerciales sont réalisées en moyenne chaque année pendant l’événement », assurent les organisateurs. Malgré le contexte économique et mondial difficile, le salon devrait remplir ses objectifs. « Je pense que dans chaque crise il y a du bon. Un nouveau cycle économique s’ouvre, davantage recentré sur notre territoire car la France a de nombreux atouts à faire valoir en matière d’agriculture et d’élevage », poursuit Jacques Chazalet.
« Notre objectif de 1 550 exposants devrait être atteint pour cette nouvelle édition, conclut Jacques Chazalet qui espère même voir le cap symbolique des 100 000 visiteurs franchi.
Geneviève Colonna d’Istria
Le sommet en chiffres
-2000 animaux de haute valeur génétique
-100000 visiteurs professionnels attendus
-100 conférences et colloques
-30 visites d’élevage et de sites agro-industriels
– 24 races bovines 1300 animaux
26 races ovines 400 animaux
-15 races équines 300 animaux
– 65 RACES en concours ou en présentation, démonstrations de matériel avec des animaux,
5 ventes aux enchères
180 000 m² de surface brute d’exposition
78 000 m² de surface nette de stands (25% intérieur / 75% extérieur)
1500 EXPOSANTS dont 300 internationaux de 32 pays
Et la transmission, on en parle ?
Difficile de parler d’agriculture sans évoquer les problèmes de transmission que rencontrent les éleveurs. Pendant les 4 jours du Sommet, où cette thématique est à l’honneur, les visiteurs pourront rencontrer les conseillers installation-transmission et les élus des Chambres d’agriculture sur le stand C8/C9 situé à l’entrée du Hall 1. 4 temps fort sont proposés dans l’espace de rencontres du Hall d’Accueil. Plusieurs tables rondes seront organisées :
– Bien vivre son métier d’éleveur, mardi 4 octobre de 14h30 à 15h30
– Faire face au changement climatique, jeudi 6 octobre de 16h à 17 h
– Se reconvertir en agriculture, vendredi 7 octobre de 14h30 à 15h30
– Anticiper sa transmission, mercredi 5 octobre de 14h30 à 15h30
Une conférence sur les nouveautés dans l’accompagnement des porteurs de projet & des cédants ainsi que sur les nouveaux dispositifs, rassemblant les élus des Chambres d’agriculture, les partenaires et les décideurs aura lieu le jeudi 6 octobre à 10h30 (salle 2).
Nouvelle direction, plan stratégique… En cette rentrée 2022, l’ESC Clermont Business School affiche ses ambitions et déploie son plan stratégique sur 5 ans.
La rentrée 2022 est synonyme de changements pour l’ESC Clermont. Parmi les grandes nouveautés, un changement de casting à la tête de l’école de la rue Trudaine. Françoise Roudier, 63 ans, vient de passer la main à son successeur, Richard Soparnot, 49 ans, au poste de directeur général. « Cela n’a rien d’une surprise. C’est une succession anticipée et partagée. D’ailleurs, je ne quitte pas l’ESC pour autant ! », précise celle qui devient chargée de mission auprès de la direction générale. « Cette nouvelle direction marque un changement dans la continuité. L’enjeu est de poursuivre le développement de notre école avec de nouvelles ambitions compatibles avec notre ADN », renchérit le nouveau chef d’établissement, jusque-là directeur général-adjoint depuis 2020.
Accueillir 2 400 étudiants d’ici 2027
A travers son plan « baptisé « Reveal 2022-2027 », l’ESC trace la voie pour les 5 ans à venir. Parmi les grands chantiers annoncés, le développement de formations axées sur la RSE, le renforcement de la politique d’ouverture sociale, ou encore obtention de nouvelles accréditations. Grâce notamment à sa bonne santé financière retrouvée. « Nous sommes passés d’un chiffre d’affaires de 5,7 M€ en 2017 à 17,4 M€ de CA en 2022, avec même un bénéfice de 1 M€. Notre ambition est d’atteindre en 2027 les 23,4 M€ et 2 400 étudiants, contre 1 900 aujourd’hui », annonce Richard Soparnot.
Pour répondre à ces différents enjeux, l’ESC Clermont BS souhaite développer son implantation à l’international, avec l’ouverture d’un campus en propre au Maroc (Marrakech) en septembre 2023 et d’un campus abrité par un partenaire universitaire en Chine (Pékin). Ces deux nouveautés se feront en parallèle du chantier d’extension du campus Trudaine XL, dont les travaux débuteront à l’automne 2022. L’ESC passera alors de 11 000 à 14 000 m² sur son site historique en cœur de ville.
La RSE au cœur des programmes
L’Ecole vise aussi la création de deux nouveaux campus, en France, à l’horizon 2027, « en y proposant des programmes innovants, qui répondent aux besoins de leurs territoires ». Même si pour l’heure les villes d’implantation sont encore à l’étude.
Dans le même temps, l’ESC Clermont BS souhaite « multiplier les partenariats et doubles-diplômes avec des partenaires français et ainsi développer de nouvelles filières spécialisées, au rythme d’une par an d’ici 2027 ».
En complément des accréditations et reconnaissances obtenues ces dernières années (EFMD, AMBA, AACSB, Qualiopi, Visas, Grade de Licence, Grade de Master, CGE), l’ESC Clermont BS a pour ambition de rejoindre le cercle des écoles triplement couronnées en décrochant l’accréditation internationale EQUIS. « La RSE et développement durable sont au cœur du projet Reveal », poursuit Richard Soparnot. En 2027, une spécialisation/filière sur deux sera estampillée « Monde meilleur », le plan de mobilité initié en 2021 aura pu réduire drastiquement l’empreinte carbone de l’Ecole, la politique d’ouverture sociale sera encore renforcée et la compétence RSE au cœur de tous les programmes.
Pour la direction, « l’idée générale est d’être l’école qui révèle les talents et les passions d’une nouvelle génération d’acteurs du changement, plaçant l’humain et la planète au cœur de ses choix ». Chiche !
Geneviève Colonna d’Istria
Nouvel organigramme
Annoncé à la rentrée 2022, Richard Soparnot, en poste à l’ESC Clermont BS depuis 2017 comme Directeur académique puis Directeur général adjoint, a été nommé Directeur Général de l’ESC Clermont BS. Il succède ainsi à Françoise Roudier, Directeur Général de l’Ecole depuis 2013 et nommée Chargée de missions auprès de la Direction Générale, dont le rôle sera de piloter certains dossiers en cours (extension du campus Trudaine, renouvellement et obtention d’accréditations, création de nouvelles filières), d’accompagner les transitions managériales et sécuriser la continuité des activités tout en soutenant la Direction Générale dans les relations avec la Gouvernance et les parties prenantes. Ce changement de direction s’accompagne d’une nouvelle organisation avec notamment la création d’une Direction de la RSE dédiée aux enjeux et réalisations RSE 360°, d’une Direction des Projets de Développement France, d’une Direction des Programmes et des Étudiants qui intègre le cycle de vie complet de l’étudiant et le renforcement de la Direction Déléguée à l’Innovation Pédagogique, rattachée à la Direction Académique.
L’ESC en 10 dates
-1919 : Création de l’Ecole
-1949 : 1er accord international américain avec l’Université du Kansas
-1951 : Visa du MESRI (Master)
-1986 : Grade de Master
-2006 : 1 ère accréditation AACSB
-2012-2014 : Parenthèse France Business School
-2015 : Nouvelle gouvernance
-2016 : Création de la Fondation Groupe ESC Clermont
La coopérative Limagrain a inauguré jeudi 8 septembre, à Saint-Ignat, un nouveau moulin à blé. Un investissement de 24 millions d’euros pour ce fleuron régional de l’industrie agro-alimentaire.
Il mesure plusieurs dizaines de mètres de hauteur, avec vue imprenable sur la chaîne des puys. Et il est visible de très loin depuis la plaine de la Limagne. Le bijou de technologie de Limagrain récemment inauguré à Saint-Ignat (Puy-de-Dôme) est le nouveau fleuron du champion européen de la semence qui vient remplacer les deux moulins existants à Bouzel et à Gerzat. Un investissement de 24 M€ devenu indispensable pour la coopérative agricole.
« Ce moulin réunit toutes les dernières technologies de pointe nécessaires pour répondre aux exigences de qualité, de régularité et de sécurité alimentaire. C’était un investissement nécessaire pour nous car il va nous permettre de développer des farines encore plus techniques et donc d’aller chercher un maximum de valeurs pour nos adhérents », précise Sébastien Vidal, président de Limagrain.
110 000 tonnes de blé par an
Le moulin est entièrement automatisé et pressurisé pour limiter les risques liés aux insectes. Un transport pneumatique des farines est assuré sans zone de rétention pour limiter le risque sanitaire. « Nous assurons un pré-nettoyage des blés avant le stockage pour supprimer des impuretés », promet Limagrain. Grâce à sa polyvalence, il permet de produire tous les types de farines (de la farine complète à la farine ultra blanche), adaptées à la fois aux attentes des clients industriels et des clients de la boulangerie.
Doté d’une capacité d’écrasement de 110 000 tonnes de blé par an (350 tonnes par jour), il propose un rendement de + 1 à + 1,5 % supérieur aux anciens moulins. « Ce nouvel outil permet d’une part d’assurer aux agriculteurs adhérents une transformation de leur blé pour les décennies à venir sur leur territoire et, d’autre part, de poursuivre le développement de l’activité meunerie de Limagrain portée par sa Business Unit Limagrain Ingredients », poursuit Sébastien Vidal.
Maîtriser l’intégralité de la filière
Limagrain devient ainsi le seul acteur du marché capable de maîtriser l’intégralité de sa filière blé, de la création de la semence à la production de pain. En effet, le Groupe est devenu leader européen en farines fonctionnelles, 2e boulanger-pâtissier industriel français avec les marques Jacquet et Brossard et n°1 français sur les pains hamburgers, les pains festifs, les brownies et les cakes aux fruits. « Alors que la question de la souveraineté alimentaire est sur toutes les lèvres, nous devons créer les conditions qui permettront de produire durablement en France notre alimentation », conclut Sébastien Vidal qui promet de nouveaux investissements dans un avenir proche.
Geneviève Colonna d’Istria
Limagrain en chiffres
Aujourd’hui, la filière blé représente 20 000 ha en Limagne. Au total, 180 000 tonnes de blé par an sont produites en contrat avec 738 exploitations. Ce blé est transformé à 50 % localement. Le blé transformé est ensuite destiné à la boulangerie industrielle à 88 % dont Jacquet Brossard (filiale de Limagrain) et à 82 % la filière régionale de boulangerie artisanale. Présent dans 57 pays le groupe rassemblant plus de 9 000 collaborateurs.4e semencier mondial, Limagrain réalise, à travers des marques reconnues sur leurs marchés comme LG, Vilmorin, Hazera, Harris Moran, Jacquet, Brossard, un chiffre d’affaires de1 984 M€ auxquels s’ajoutent 680 M€ de chiffre d’affaires des activités réalisées conjointement avec ses partenaires stratégiques. Au total, 1 300 emplois sont générés localement par Limagrain. Il peut s’agir d’emplois industriels notamment au sein du moulin et de l’usine Jacquet de Saint-Beauzire mais aussi d’emplois en recherche et développement liés aux 2 centres de recherche basés dans le Puy-de-Dôme. Au travers de ses différentes activités, Limagrain réalise 435 millions d’euros de chiffre d’affaires localement.
Depuis 2021, les trois écoles d’ingénieurs rattachées à l’Université Clermont Auvergne se sont fédérées sous la bannière Clermont Auvergne INP (Institut National Polytechnique). Une union qui procure visibilité et notoriété aux formations auvergnates (Crédit Photo : Joël Damase).
Pour cette rentrée 2022, Clermont Auvergne INP a accueilli plus de 800 nouveaux élèves ingénieurs et doctorants sur le Campus des Cézeaux, à Aubière. Des étudiants venus de toute la France et à 15 % de l’étranger (Allemagne, Brésil, Chine, Maghreb…). Cette nouvelle structure créée en janvier 2021 reste rattachée à l’Université Clermont Auvergne (UCA), placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Clermont Auvergne INP regroupe désormais trois écoles d’ingénieurs clermontoises : Isima, Polytech Clermont et Sigma Clermont, ainsi que l’École Doctorale des Sciences pour l’Ingénieur (ED SPI) et trois laboratoires de recherche : Institut Pascal, ICCF et LIMOS.
2 500 diplômés et 190 doctorants
« En nous fédérant, notre ambition est de gagner en attractivité et de déployer une forte internationalisation de l’établissement. Notre vocation est de former des ingénieurs et cadres responsables et engagés », assure Sophie Commereuc, directrice générale de Clermont Auvergne INP.
Cette année, les trois écoles d’ingénieurs clermontoises recensent 2 500 étudiants et 190 doctorants, dans des secteurs variés : informatique, physique-chimie, mécanique… « Clermont Auvergne INP développe ses formations en synergie avec des laboratoires de recherche de haut niveau. Il tisse des liens étroits avec le monde socio-économique qui lui permettent d’anticiper les besoins en compétences des entreprises. C’est la force de notre réseau », poursuit la directrice.
Quelques élèves issus des bancs de ces formations peuvent également se lancer dans l’entrepreneuriat. « Isima a déjà produit 25 entreprises toujours pérennes à ce jour », annonce Sophie Commereuc. La plus célèbre étant, sans doute, Allegorithmic créée en 2001 à Clermont-Ferrand par Sébastien Deguy, rachetée en 2019 par le géant mondial américain Adobe, éditeur notamment de Photoshop !
Visibilité internationale
Grâce à cette alliance, Clermont Auvergne INP concentre aujourd’hui les forces en ingénierie du site universitaire Clermont Auvergne, labellisé ISITE et donc identifié parmi les meilleurs dans le paysage de l’Enseignement Supérieur et de Recherche français.
« L’ambition de Clermont Auvergne INP est de contribuer activement à la montée en puissance de cette université de rang international, au travers de ses activités en matière de formation et de recherche tout en s’appuyant sur les partenariats spécifiques académiques et privés, en France et à l’étranger », ajoute la directrice.
Dans le monde très concurrentiel des écoles d’ingénieurs, Clermont Auvergne INP a une carte à jouer : celle d’une école à taille humaine, dont la valeur ajoutée reste la qualité de la formation et l’agilité déjà reconnues y compris au niveau international.
Geneviève Colonna d’Istria
Zoom sur le Groupe INP en France
1er réseau d’écoles publiques d’ingénieurs de France, l’Institut National Polytechnique regroupe plus de 30 écoles d’ingénieurs et forme plus de 25 000 étudiants au sein de ses 4 sites (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble et Nancy). Il développe des passerelles entre ses écoles pour permettre aux étudiants de personnaliser leur cursus et couvre tous les champs disciplinaires de l’ingénierie. Il propose une prépa spécifique (La Prépa des INP) qui permet d’intégrer l’une des 35 écoles du groupe sans passer de concours, sous forme d’un contrôle continu.
Forum de recrutement le 17 novembre
Clermont Auvergne INP regroupant les 3 écoles d’Ingénieurs : ISIMA, POLYTECH Clermont, SIGMA Clermont, propose le 17 novembre prochain au stade Marcel Michelin, à Clermont-Ferrand, un forum de recrutement pour les étudiants (stage, alternance, apprentissage, emploi). Deux cents entreprises ont déjà confirmé leur présence. Les places en présentiel étant complètes, les entreprises qui souhaitent participer au forum pourront s’inscrire uniquement pour la formule en distanciel, en suivant le lien communication@clermont-auvergne-inp.fr.
Des conditions météo exceptionnelles conjuguées à une forte fréquentation de la clientèle française ont permis de réaliser une saison remarquable cet été en Auvergne. (Crédit photo : R. Coutinho)
L’Auvergne deviendrait-elle « the place to be « ? D’après un baromètre conjoncturel réalisé par Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme pour mesurer l’évolution de l’activité touristique estivale, les quatre départements auvergnats tirent très bien leur épingle du jeu. Deux enquêtes en ligne, réalisées par le cabinet G2A Consulting auprès des professionnels du tourisme de la région ont même révélé un été au zénith.
Après une première enquête réalisée en juin, la deuxième enquête a permis de collecter quelque 2 000 interviews entre le 13 et le 22 août 2022 dans les 4 départements d’Auvergne. Ce baromètre fait état du ressenti des professionnels sur le bilan du printemps et les prévisions de fréquentation pour cet été.
« Le bilan du printemps annonçait des perspectives encourageantes pour cet été. Je suis très satisfait que ces prévisions se soient nettement confirmées pour la majorité des professionnels du tourisme de notre région. Toutes nos clientèles ont progressé et, fait majeur, le mois de juillet a été exceptionnel », décrypte Fabrice Pannekoucke, président d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
Un mois de juillet exceptionnel
« Pour cet été, la fréquentation touristique s’est davantage étalée sur l’ensemble de la saison que les années précédentes. Fait notable, le mois de juillet a accueilli 43% de la fréquentation estivale et le mois d’août 57% alors que l’on note généralement plus de 60% d’aoutiens. Les bonnes conditions météorologiques et la très forte envie de voyager après 2 années de restrictions liées à la crise sanitaire ont favorisé l’étalement de l’activité sur l’ensemble de l’été », précise Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
La fréquentation touristique en Auvergne a augmenté cet été de +12% [1] par rapport à 2021. Cette tendance est principalement portée par trois phénomènes : un mois de juillet exceptionnellement bon (+14% de nuitées), une forte fréquentation de la clientèle française et un retour en force des clientèles internationales (+44%).
Belges, Néerlandais et Allemands dans le trio de tête
La saison estivale est caractérisée par une forte fréquentation française (87% de la fréquentation en Auvergne), notamment des clientèles de proximité. Les habitants de la région ont ainsi représenté 26% de la fréquentation touristique française en Auvergne cet été soit 4 points de plus qu’avant Covid. Au global, sur l’ensemble de la saison estivale 2022, la majorité des professionnels du tourisme auvergnats estiment que les clientèles françaises et intra-régionales sont stables voire en hausse par rapport à 2021.
La clientèle internationale représente 13% de la fréquentation en Auvergne et progresse nettement par rapport aux saisons estivales 2020 et 2021 mais reste encore en léger repli par rapport à la situation d’avant crise (18% en 2019). Les clientèles belges et néerlandaises, puis allemandes et suisses étaient les plus présentes cet été. Il est à noter le retour marqué des Britanniques qui avaient fait défaut l’été dernier.
+6% pour les locations entre particuliers
La plupart des hébergements affichent un haut niveau de satisfaction : 87% pour les campings, 84% pour les meublés et les chambres d’hôtes, 82% pour les hébergements collectifs, 78% pour les hôtels. Ils sont également 43% à afficher une hausse de leur fréquentation par rapport à l’été 2019.
« Dans les hébergements entre particuliers (Airbnb, Abritel…), la tendance en Auvergne est également à la hausse mais de manière plus modérée avec +6% de nuits vendues par rapport à l’été 2021 », ajoute Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme. Il est à noter que les tarifs ont fortement progressé sur cette catégorie d’hébergements (+7%) ce qui engendre un chiffre d’affaires en hausse de +11% par rapport à l’été dernier. Source : Liwango (Airbnb, Abritel…).
Une saison bonne à 80%
Les restaurants affichent un bon niveau de satisfaction pour cet été (76%) tandis que les activités culturelles et outdoor affirment avoir souffert des épisodes de fortes chaleurs. Les prestataires d’activités pointent aussi du doigt la baisse de pouvoir d’achat de la clientèle. Les effets économiques de l’inflation sont d’ailleurs le premier facteur d’insatisfaction de l’ensemble des professionnels. De surcroit, les restaurateurs (52%) et les hôteliers (53%) auvergnats ont rencontré des difficultés de recrutement cette saison, entrainant une réduction des services et activités ainsi qu’une réduction des jours d’ouverture et des amplitudes horaires. Le département le plus affecté par la pénurie de main d’œuvre étant le Puy-de-Dôme.
Au final, la fréquentation touristique en Auvergne au cours de la saison estivale 2022 est jugée bonne voire très bonne par 80% des professionnels (contre 60% en 2021). C’est la Haute-Loire qui affiche le plus haut niveau de satisfaction (85% dont 24% de très satisfaits) devant le Cantal (81%). Le niveau de fréquentation semble avoir enfin rattrapé et même dépassé celui d’avant crise puisque 38% des professionnels auvergnats affichent une hausse de leur fréquentation par rapport à l’été 2019
Geneviève Colonna d’Istria
(1) Source : Orange Flux Vision Tourisme (données issues de la téléphonie mobile).
À vos agendas ! Les Toques d’Auvergne sont de retour avec un tout nouvel « Auvergne Toques Chaud », les 11 et 12 septembre 2022. Cette fois-ci, les chefs installent leur cuisine au cœur de la forêt de Tronçais (Photo : Natacha Sibellas).
Après le Lac Pavin, Saint-Flour, la Foire du Puy, ou encore le Centre National du Costume de Scène de Moulins et le Sommet du Puy-de-Dôme, voici les Toques d’Auvergne en goguette dans la forêt de Tronçais ! Chaque année, les chefs adhérents à l’association culinaire née il y a 42 ans, se retrouvent pour une grande fête de la gastronomie auvergnate, baptisée « l’Auvergne Toques Chaud ». Au fil des éditions – la première avait eu lieu en 2009 à Saint-Gervais d’Auvergne- les quatre départements sont représentés et font valoir les trésors de chaque territoire. Cette année, la forêt de Tronçais sera donc le point de rencontre sur deux jours, les 11 et 12 septembre.
Hommage à la nature
« Ce rassemblement était prévu en 2020 à l’occasion des 40 ans de l’association des Toques d’Auvergne, mais il a été annulé à deux reprises pour les raisons que l’on connaît tous, rappelle Jean-François Fafournoux, président des Toques d’Auvergne. En 2022, un tel événement prend tout son sens après les terribles incendies qu’à connu la France cet été, c’est l’occasion de rappeler que la forêt est notre patrimoine vert qu’il faut préserver ».
Au programme, entre le dimanche 11 septembre et le lundi 12 septembre : découverte de la forêt et de la culture gastronomique du territoire. Pendant deux jours, les chefs mettent les petits plats dans les grands pour faire (re)découvrir Tronçais et toutes ses merveilles, avant de passer à table au cœur de la nature.
Une parcelle d’arbre plantée pour l’occasion
« Cette édition revêt un caractère spécial puisqu’elle rendra hommage aux Toques de l’Allier, dont mon père décédé depuis, qui avaient organisé le premier Toques Chaud à Tronçais, il y a 20 ans », précise Mattieu Omont à la tête de l’Hôtel de France de Tronçais.
À noter qu’en partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), partenaire de cette opération, une parcelle d’arbres sera plantée et portera le nom des Toques d’Auvergne. « Cuisine et nature font très bon ménage, ce Toques Chaud le prouve une fois de plus. Il fallait bien une chênaie exceptionnelle pour accueillir un tel moment gastronomique ! ».
Geneviève Colonna d’Istria
Demandez le programme !
Le dimanche 11 septembre
À partir de 9 heures : Balades thématiques proposées par l’office de tourisme de la Vallée Cœur de France : chasses aux trésors, courses d’orientation ou petites randonnées à faire par le biais d’applications gratuites, fournies lors de la réservation Parcours Pépite en pays de Tronçais Chasses aux trésors scénarisée et peuplée de personnages 5 parcours/5 trésors. Découverte des trésors patrimoniaux, naturels et les savoir-faire L’Ordre de l’Écu d’Or (Rond de Richebourg en futaie Colbert) Jeu de piste scénarisé avec une intrigue à décrypter : « Ondine et Sortilèges de Tronçais ».
À partir de 12 heures : « Buffet » du terroir, concocté par les Chefs Toques d’Auvergne Rencontre et échange avec les Chefs Toques d’Auvergne Concert de Treeban, groupe de musiques rock et variétés. 300 places disponibles sur réservation et paiement en ligne sur : www.toques-auvergne.fr
Tarif : 25 € par personne hors boisson.
Le lundi 12 septembre
À partir de 9 heures : Accueil des convives venus en bus des 4 départements : Puy-de-Dôme, Allier, Cantal et Haute-Loire, à l’Office de Tourisme de Cérilly, autour d’un café d’accueil. Promenades thématiques commentées en car, (histoire des futaies, des arbres remarquables…) au cœur de la forêt de Tronçais Casse-croûte préparé par les Toques d’Auvergne et le Bus 26, au Rond des Pêcheurs.
Arrivée au Rond de la Cave, lieu du show gastronomique. Diverses animations prévues sur place Repas de gala Démonstration sculpture sur bois/ fabrication de tonneaux/ forge.
Présentation de champignons par des spécialistes mycologues. Animation autour des vins de Saint Pourçain. Chaque département est à l’honneur. Tous les chefs confectionnent ensemble le menu.
200 places disponibles sur réservation par table de 8 en ligne sur : www.toques-auvergne.fr
Tarif 110 € par personne
Menu du repas de gala du lundi 12 septembre préparé par les 4 départements et piloté par Jacques Marcon
– Les amuse-bouches de nos 4 départements
– Tourte « Les volailles d’Alice », châtaignes du Veinazes, pickles de champignons (Toques du Cantal)
– Omble Alis d’Augerolles en ballade forestière, sabayon à la Gentiane (Toques de Haute Loire)
– Carré de boeuf cuit en croûte de sel, galette de sarrasin et légumes d’automne (Toques de l’Allier)
– Les fromages AOP d’Auvergne
– La pomme, le miel et les pastilles de Vichy (Toques du Puy-de-Dôme)
Trois ans après son ouverture à Clermont-Ferrand, Hall 32, Centre de Promotion des Métiers de l’industrie, fait son bilan. Et il est plutôt positif. (Photo : GCI)
C’est sur une ancienne friche industrielle Michelin que Hall 32 a vu le jour, face au stade Marcel-Michelin, en septembre 2019. Son architecture aussi audacieuse que son projet, a fait de ce lieu une référence unique en France. Lieu d’expérimentation, de formation, d’innovation, il s’agit avant tout d’une vitrine technologique qui réunit et connecte les jeunes, les entreprises (de la start-up aux grands groupes) et tous les acteurs autour des problématiques actuelles qui animent le secteur industriel.
À l’origine, l’association 2ARAMI, créée en 2016 par des acteurs économiques notables de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Banque de France, CIMES, Limagrain, Michelin), l’académie de Clermont-Ferrand et Akto, dans le but de répondre aux nombreux défis actuels de l’industrie et d’apporter des réponses concrètes à ceux de demain.
« Tous partageaient des difficultés de recrutement de personnels qualifiés sur des métiers industriels en tension comme la maintenance, la robotique, la mécanique. Il y avait un déficit d’attractivité du monde industriel, un fort chômage des jeunes, un besoin d’adapter les formations aux besoins des emplois, des évolutions technologiques majeures dans ce secteur, un besoin d’accessibilité plus rapide aux nouvelles technologies pour les PME/TPE », rappelle-t-on du côté de Hall 32.
Un plateau technique de 3 000 m²
Dans la première région française en termes d’emplois industriels naissait alors l’idée d’un Centre de Promotion des Métiers de l’Industrie, de transfert de savoirs technologiques, au service de la société et des entreprises, inédit dans l’hexagone.
Ouvert en septembre 2019, Hall 32 porte depuis quatre missions majeures : informer, former, innover et connecter. « L’offre de services proposée par Hall 32 est concentrée sur une offre d’appui au tissu industriel (porteurs de projets industriels, PME, ETI ou grands groupes) pour les accompagner sur l’innovation, la formation initiale et continue grâce à un partenariat de proximité et une ingénierie dédiée », poursuit la direction.
Ainsi Hall 32 forme, amène à l’emploi et répond aux besoins d’embauche dans le secteur industriel. « Pour cela, nous disposons d’un environnement industriel unique avec des formateurs experts, issus du terrain et un plateau technique de 3 000 m² qui accueillera bientôt une unité de production représentative de l’industrie du futur ».
Selon un premier bilan, en 2022 environ 400 personnes ont été formées au global et 70 entreprises proposent un accueil pour les apprenants, contre 18 en 2020, 47 en 2021. Les élèves affichent des résultats aux examens de la session de juin très encourageants. 85 % de réussite pour les BTS, 97 % en bac pro, dont 80 % avec mention. Hall 32 offre également une deuxième chance pour les élèves en décrochage scolaire grâce au Campus des Talents.
Hall 32 permet de répondre aux besoins de recrutement identifiés dans les entreprises industrielles du territoire, et tout particulièrement pour les métiers en tension avec 200 à 350 embauches annuelles, réparties entre les fonctions de la maintenance et de la production. Hall 32 a vocation à s’ouvrir à toutes les entreprises industrielles de la région, notamment aux PME et TPE.
Pôle Industrie et événementiel
Hall 32 dispose également un Design’Lab qui permet d’intervenir à n’importe quel stade de développement d’un produit : conception, fabrication et méthodologie. Une part importante de l’activité puisque le « Pôle Industrie » aide aussi les entreprises à prototyper des pièces, des produits et des process à partir d’une simple idée, et à l’aide de technologies de pointe. « L’accompagnement dans la transformation technologique est le cœur de la valeur ajoutée du pôle ».
Enfin, Hall 32 comporte également une activité évènementielle. « Nos espaces offrent des solutions pour des événements sur-mesure jusqu’à 700 personnes grâce à la combinaison d’un auditorium de 250 places, d’un showroom de 200m², et d’une galerie publique centrale de 300 m2. Des lieux dédiés aux besoins de réunions sont également disponibles : box de travail de 4 à 10 personnes et salles de réunion jusqu’à 50 personnes.
De futurs laboratoires
L’ambition de Hall 32 ne s’arrête pas là. « L’objectif est de poursuivre le développement d’un laboratoire pédagogique et d’un laboratoire d’innovation à partir de notre ingénierie interne et qu’il devienne un outil de promotion économique pour les entreprises et le territoire ».
Hall 32 est également le lieu totem du projet régional de Campus des Métiers et des Qualifications d’excellence de la production industrielle de demain porté en collaboration avec l’Université Clermont Auvergne, avec l’appui de CIMES et du Rectorat – réponse à venir d’ici peu. « Nous sommes également intégrés dans le projet du pôle innovation du programme de transformation du parc Cataroux de Michelin ».
Hall 32 n’a pas fini de faire parler de lui.
Geneviève Colonna d’Istria
Un partenariat unique
Hall 32 est à la fois inédit dans sa conception mais aussi dans son mode de fonctionnement. Fruit d’un partenariat inédit de grande envergure, associant le public et le privé, il dispose d’un financement d’environ 30 millions d’euros sur cinq ans, apportés par Michelin (13,8 M€), la Banque des Territoires dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (9,4 M€), la Région Auvergne-Rhône-Alpes (3,2 M€) et Opcalia (1,3 M€).
La Banque de France, Limagrain, ViaMéca (pôle de compétitivité – plus de 200 entreprises adhérentes), et le Rectorat de l’académie de Clermont-Ferrand apportent, quant à eux, une contribution de compétences comme la mise à disposition d’enseignants, de personnels administratifs, ou bien encore de membres des corps d’inspection.
L’Université Clermont Auvergne (UCA) prépare la rentrée de ses 39 000 étudiants. Au programme, des nouveautés dans les filières, de la sensibilisation aux enjeux du développement durable et un nouveau label d’excellence pour rayonner à l’international. Rencontre avec Mathias Bernard, président de l’UCA.
NewsAuvergne : en cette période de rentrée, pouvez-vous nous dresser un tableau de la situation à l’Université Clermont Auvergne ?
Mathias Bernard : Nous allons accueillir cette année entre 38 000 et 39 000 étudiants. Ce sont quelques centaines d’étudiants en plus par rapport à l’an dernier, même si nous sommes dans une phase de stabilisation des effectifs par rapport à ces dernières années. 80 % des étudiants sont sur le campus métropolitain, sur les différents sites clermontois. Les 20 % restants – soit environ 8 000 étudiants – se répartissent sur Moulins, Vichy, Montluçon, Aurillac, le Puy-en-Velay et Issoire. 85 % des recrutements en première année se situent à l’échelle de l’académie de Clermont-Ferrand (les quatre départements auvergnats). Au niveau master, 50 % viennent de l’Auvergne et l’autre moitié de l’extérieur du territoire. Le phénomène s’accentue au niveau du doctorat où la moitié des étudiants provient de l’étranger, un quart vient de France, et un autre quart de l’académie de Clermont. On est l’une des rares universités de France à avoir un solde migratoire positif. Nous attirons plus d’étudiants que nous n’en laissons partir. Nous avons une attractivité qui reste forte pour toute une série de raisons : la qualité des formations, la qualité de vie, le coût de la vie en Auvergne. Ce sont des arguments qui comptent pour les jeunes.
NewsAuvergne : En termes de filières, vous proposez combien de formations ?
Mathias Bernard : Tous les cinq ou six ans, nous revoyons notre offre de formation. Nous avons renouvelé pas mal de choses l’an dernier surtout au niveau du master et de la licence. Au total, on peut suivre à l’UCA 210 formations diplômantes (licence, master, doctorat), 80 licences, 130 masters. Parmi les nouveautés, la mise en place du bachelor universitaire de technologie (BUT), le diplôme qui remplace les IUT. C’est une formation qui se fait désormais en trois ans contre deux auparavant. Ceci nous a obligé à revoir nos programmes destinés à renforcer l’employabilité de nos étudiants dans le supérieur. Le marché de l’emploi est très demandeur de niveau intermédiaire bac +3 et il est presque saturé de bac +5 !
NewsAuvergne : Existe-t-il des offres de formation propre à l’UCA, que l’on ne trouve pas ailleurs ?
Mathias Bernard : En effet, depuis quelques années nous avons lancé des offres qui collent aux spécificités de la région et qui correspondent aux besoins et à l’identité de certains territoires. À Issoire, par exemple, on propose un nouveau master que nous avons construit avec les collectivités territoriales, la CCI et des acteurs économiques et industriels du bassin comme l’entreprise Braincube. La formation s’appelle « Industrie 4.0 », c’est-à-dire la mise à disposition de l’intelligence artificielle au service de l’outil de production industrielle. Il s’agit d’une formation sur mesure qui regroupe une vingtaine d’étudiants avec de l’alternance et de l’apprentissage pour rendre la formation très concrète. Il reste d’ailleurs encore quelques places pour ceux qui seraient intéressés.
On a la même démarche à Aurillac, où nous allons ouvrir l’an prochain une nouvelle formation en « microbiologie et procédé de fermentation », en lien avec l’industrie fromagère, pharmaceutique, probiotique. Elle ouvrira en 2023 pour un diplôme de master. Il y a beaucoup de débouchés professionnels dans ce domaine. Et c’est à Aurillac et nulle part ailleurs !
Enfin, nous avons lancé l’an dernier, la licence « science de l’éducation » qui vise à proposer une vraie formation jusqu’à bac +5 aux métiers de l’éducation et de l’enseignement. Cela existait dans d’autres universités mais pas encore à Clermont-Ferrand. Nous manquons de profs en France donc il est important de proposer des formations pour alimenter le vivier.
NewsAuvergne : Quel bilan tirez-vous depuis que les deux universités ont fusionné en 2017 ?
Mathias Bernard : Cette fusion a permis à l’UCA de jouer dans la Ligue 1 des universités françaises, puisqu’aujourd’hui, Clermont est classé 17e sur 70. Ceci n’aurait sans doute pas été possible avec deux universités. En mars 2022 nous avons obtenu le label e-siteque seules 17 universités d’excellence ont en France. Ce label permet des financements supplémentaires. En apport direct, ce sont 10 millions d’euros par an octroyés par l’État. Grâce à ce label, l’UCA a acquis une visibilité de niveau mondial !
NewsAuvergne : Comment envisagez-vous l’avenir de l’UCA ?
Mathias Bernard : Depuis plusieurs années, nous avons construit notre projet stratégique autour d’un concept qui était de concevoir des modèles de vie et de production durable. Ce choix a été fait dès 2014. C’était précurseur et déjà d’actualité. Il faut préparer cette transition écologique et sociétale d’abord en formant nos étudiants à ces nouveaux enjeux qui concernent tous les métiers. Il y a aussi un rôle à jouer en termes de recherche qui doit pouvoir contribuer à la décarbonation de l’industrie, à une agriculture respectueuse de l’environnement, etc. Tout cela représente un enjeu majeur pour lequel la recherche universitaire est importante. L’Université regroupe au total environ 50 000 personnes : étudiants et personnels compris. Ce collectif doit pouvoir évoluer dans les locaux qui respectent le développement durable. À horizon 2030, l’université doit prendre ce virage. D’ailleurs, nous mettons en place dès cette rentrée, un module obligatoire de 24 heures autour de la sensibilisation au développement durable pour nos 8000 étudiants entrant en première année. Nous sommes l’une des premières universités à le faire en France.
La marque Nattitude, créée en 2010, regroupe à ce jour une centaine d’adhérents, la plupart en Auvergne. Véritable gage de qualité, elle contribue à promouvoir le meilleur de la destination à travers sa collection d’hébergements d’exception.
Logements insolites, chambres d’hôtes, gîtes, camping ou hôtels… Tous partagent une même philosophie, celle de l’excellence et du respect de l’environnement. La centaine d’adhérents à la marque Nattitude propose sur les quatre départements de l’ex-Auvergne et sa périphérie, des adresses exceptionnelles. « Nous sommes comme un label, mais en mieux ! », sourit Pierre-Marie Tissier, président de Nattitude et propriétaire du château d’Ygrande, dans l’Allier.
Créée en 2010 par le Comité régional de tourisme d’Auvergne, la marque Nattitude réunit des hébergements emblématiques du territoire, notables par leur originalité et leur diversité. De la yourte aux cabanes dans les arbres, en passant par des châteaux et de l’hôtellerie de plein air, « tous nos adhérents répondent à des critères d’exigence très précis, avec en tête de liste l’écoresponsabilité. La gestion des déchets, de l’énergie et de l’environnement doivent être au cœur des préoccupations de nos partenaires », précise Pierre-Marie Tissier.
L’eau comme fil conducteur
Ainsi, les établissements sélectionnés doivent tous s’intégrer dans un paysage préservé de la région Auvergne Rhône-Alpes. Les lieux sont propices à une escapade bien-être autour de l’eau, qui reste l’un des fils conducteurs de la marque. « Les propriétaires cultivent le charme et l’authenticité de leur maison. Fiers de leur région, ils ont à cœur de la faire découvrir en partageant ses pépites et en révélant ses secrets », ajoute le président.
Nattitude appartient aujourd’hui à l’Agence Régionale du Tourisme en Auvergne Rhône-Alpes, mais elle fonctionne à 100 % avec un budget privé d’environ 15.000 euros. Bien plus qu’une simple marque, c’est avant tout un état d’esprit partagé par l’ensemble de ses membres. Ayant chacun une identité très marquée, ils forment une collection d’hébergements emblématiques du territoire, respectant l’environnement sans pour autant faire de compromis sur le confort et le bien-être des clients.
Cinq nouveaux adhérents
« L’originalité et la force de Nattitude résident dans sa diversité. C’est le seul réseau qui réunit et décloisonne toutes les catégories d’hébergements. Entre ces propriétaires passionnés, pas de concurrence mais uniquement de la bienveillance », insiste Pierre-Marie Tissier.
Le label garantit également une certaine visibilité pour ses adhérents, car il est abondamment relayé dans les offices de tourisme de la région et à travers des campagnes de communication ciblées. Cinq nouveaux hébergements viennent d’intégrer le cercle sélectif de la marque. « Nous restons à l’écoute de tous ceux qui souhaiteraient nous rejoindre », souligne le président de l’association, persuadé que le tourisme auvergnat n’a pas encore révélé tous ses trésors.
Tel le Phoenix, le moulin de Nouara, à Ambert, est en train de renaître de ses cendres. À l’abandon pendant une quinzaine d’années, il s’est mué en un site touristique et culturel d’exception (photo : Bernard Toselli).
Ce fut d’abord un moulin à papier, puis à farine, avant de se transformer en un centre de colonies de vacances, avant de refermer ses portes en 2003 pour cause de vétusté… Depuis le Moyen-Âge, l’histoire du moulin de Nouara se confond avec celle d’Ambert. En 2015, sous l’impulsion de Xavier Omerin – célèbre entrepreneur du cru – la fondation éponyme rachète le moulin avec un projet bien précis : transformer Nouara en centre culturel et touristique.
Quatre ans de travaux de réhabilitation
Réhabiliter le site et ses 1 600 m² de bâtiments est une mission complexe qui va prendre quatre longues années. Des travaux titanesques sont nécessaires pour moderniser et réparer chaque bâtisse tout en conservant l’esprit des lieux. L’ancien bief est même remis en état et une roue réinstallée à son emplacement d’origine pour faire tourner un moulin à farine comme à la fin du XIXe siècle. De nombreux éléments appartenant à la papeterie d’antan font également partie du décor. « Il a fallu les soins de trois cabinets d’architecte, d’une décoratrice et d’un scénographe pour venir à bout du chantier », précise Maud Colombié, directrice du moulin. Aujourd’hui, les résultats sont là. Impressionnants. Dans son écrin de verdure, Nouara propose un magnifique ensemble mêlant diverses activités : spectacles, expositions, résidences d’artistes, hébergement, évènements privés…
Michel Bussi, parrain du moulin
« Il y a la partie touristique avec ses deux gîtes et ses cinq chambres d’hôte. Et puis, il y a la partie plus culturelle avec auditorium, salle de spectacle, résidences d’artistes, espaces d’exposition. Le moulin peut aussi bien accueillir des mariages que des séminaires d’entreprise, des congrès ou des colloques. Des prestations complémentaires sont possibles en fonction des demandes : café d’accueil, traiteur, location de mobilier, régie », ajoute la maîtresse des lieux.
Depuis son ouverture récente, les demandes commencent déjà à affluer. D’autant que le moulin a déjà trouvé une belle notoriété grâce à ses deux parrains. Le jazzman Stan Laferrière, musicien multi-instrumentiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre. Mais aussi et surtout le célèbre écrivain Michel Bussi, venu passer toutes ses vacances à la colonie du moulin quand il était enfant ! Un nouveau chapitre de l’histoire de Nouara est en train de s’écrire.
Visite musicale, découverte des vignobles en trottinette électrique ou encore yoga dans les vignes… Depuis quelques années, l’œnotourisme connaît un bel essor. L’Auvergne n’échappe pas au phénomène. (Photos : Ludovic Combe)
Découvrir les vignes sous un autre angle. Tel est le défi que relèvent au quotidien les vignerons de la région. Du Puy-de-Dôme au saint-pourçain, les vignerons font preuve d’une belle imagination pour attirer les touristes à eux. L’AOC Côtes d’Auvergne (obtenue en 2010) concerne 267 hectares, 120 viticulteurs et comprend cinq dénominations locales complémentaires : Madargue, Châteauguay, Chanturgue, Corent et Boudes, réparties sur un vaste territoire, de part et d’autre de Clermont-Ferrand.
Survol des vignes en avion
« De plus en plus de touristes viennent à nous pour comprendre nos métiers et nos terroirs », confirme-t-on à la Fédération viticole du Puy-de-Dôme. À l’instar du domaine Sauvat de Boudes qui offre un programme original. Tout au long de l’année, il est possible, sur réservation, de partir à la découverte de l’élaboration du vin, du raisin au verre, et de se prêter au délicieux jeu de la dégustation en présence de la maîtresse des lieux, Annie Sauvat. La vigneronne invite également les visiteurs à monter à bord d’un 4×4 (2h de visite commentée, du lundi au samedi), ou survoler le vignoble en avion (20 minutes, du lundi au samedi) à moins que vous ne préfériez une séance de yoga de plein air avec un professeur diplômé ?
Balade à poney
Un peu plus au Nord, au domaine de Lachaux, Yolande et Thierry Sciortino partagent leur amour pour le vin au détour d’une visite de chai, d’une promenade dans les vignes ou d’une dégustation des dernières bouteilles de la maison. À proximité, le domaine Jérôme Chapel situé sur la commune de Laps, convie, sur simple réservation, de janvier à décembre, tous ceux qui le souhaitent venir visiter les lieux, déguster les vins de la cave et surtout, passer un agréable moment d’échange.
Desprat-Saint Verny à Veyre-Monton (cave située à 1 minute de la sortie 6 de l’autoroute A75), propose, durant la période estivale, une balade pédestre dans les vignes du Puy de Corent (de juin à août) et une promenade, particulièrement appréciée des familles, à poney (en juin, juillet et août). Du côté de chez Héritage Volcanic et Pierre Goigoux, à Châteaugay, le propriétaire offre la possibilité de visiter ses vignes en trottinettes électriques. Enfin, le domaine de Benoît Montel à Riom, ouvre sa cave au public tous les vendredis soir à partir de 18h30 et les autres jours sur rendez-vous.
Un festival viticole et gourmand
L’Allier n’est pas en reste. Discret dans le paysage bourbonnais avec ses 600 hectares, le vignoble de Saint-Pourçain est pourtant l’un des plus anciens de France. Labellisé AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) depuis 2009, le vignoble de Saint-Pourçain est conduit par un peu plus d’une soixantaine d’exploitations viticoles, dont les deux tiers adhèrent à l’Union des Vignerons et dix-sept sont des caves particulières. Outre les traditionnelles visites et dégustations, la profession organise le Festival viticole et gourmand, à Saint-Pourçain sur-Sioule, du 11 au 21 août.« Le but est de faire découvrir le travail de nos vignerons sur un mode festif », précise d’Office de tourisme de Saint-Pourçain. Au programme, sur l’ensemble des 33 communes du Pays saint-pourcinois et de l’aire viticole, de multiples animations rythment le quotidien des habitants et des touristes durant 11 jours : marchés, randonnées, repas, dégustations, animations musicales. Le vignoble auvergnat n’aura jamais été autant à la fête.
Geneviève Colonna d’Istria
Label « vignobles et découvertes » pour le Puy-de-Dôme
Le 14 mars 2022, l’AOC Côtes d’Auvergne a franchi un nouveau cap en obtenant le très convoité label « Vignobles et découvertes ». Porté au niveau national par Atout France, le précieux sésame est attribué pour 3 ans à une destination à vocation touristique et viticole, proposant une offre de produits touristiques multiples et complémentaires (hébergement, restauration, visite de cave et dégustation, musée, évènement, etc.). Pour les professionnels du tourisme et de la viticulture, « ce label doit permettre d’améliorer la lisibilité de l’offre qui reste difficile d’accès compte tenu de la multiplicité des produits et des appellations, d’accroître la fréquentation et la consommation touristique grâce à ce facteur d’attractivité, et enfin, de développer le débouché tourisme pour la filière viticole ». Le périmètre du label obtenu par le Puy-de-Dôme couvre la totalité de la zone AOC Côtes d’Auvergne élargie aux huit communautés de communes concernées, soit 266 communes (pour un total de 3 358 km²). Les labellisés sont les professionnels viticoles (vignerons indépendants, cave coopérative) et les professionnels du tourisme réunissant hébergements, restaurants, activités culturelles et de loisirs, événements, structures réceptives et offices de tourisme. Pour l’occasion, les professionnels du vin et du tourisme du Puy-de-Dôme ont également lancé la destination « Côtes d’Auvergne, Destination Volcans ». Un label suplémentaire créé pour « améliorer la lisibilité de l’offre de produits touristiques et d’événements et donc d’accroître la fréquentation et de développer la diversification la filière viticole vers le tourisme ».
Le Petit Futé au pays des Côtes d’Auvergne
En partenariat avec le Syndicat des AOC Côtes d’Auvergne, le Petit Futé édite cette année un guide, format pocket, spécial « œnotourisme au pays des côtes d’Auvergne ». À travers ses 120 pages, ce nouveau guide propose une découverte du vignoble auvergnat en présentant 28 vignerons et vigneronnes. Au-delà du vin, le guide s’ouvre également à la découverte des zones d’appellation viticole en évoquant leur offre touristique (patrimoine, gastronomie et hébergement…). Le petit Futé vous emmène à la découverte du vignoble de l’AOC Côtes d’Auvergne, réparti sur un axe Nord Sud, de Riom à Boudes, sur 70 km, tout au long des 80 volcans de la Chaîne des Puys, Faille de Limagne, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une mine de renseignements sur l’AOC côtes d’Auvergne ainsi que des bons plans randos, des visites incontournables, une sélection d’hébergements dans le Puy-de-Dôme et les meilleures tables de la région.
Le groupe familial indépendant Dômes Pharma, basé à Pont-du-Château (Puy-de-Dôme), part à la conquête de terres encore inconnues. Après l’Angleterre et l’Allemagne, il met le cap sur les États-Unis.
Bye bye la France ! Depuis quelques semaines, Anne Moulin-Chauder, présidente du groupe Dômes Pharma s’est envolée pour Boston, aux États-Unis. Mais si cette dynamique quadra a quitté (ponctuellement) son Auvergne natale, c’est pour la bonne cause : lancer la première filiale du groupe en Amérique du Nord. « Je me donne trois ans pour réussir », annonce avec fermeté la représentante de la troisième génération à la tête de l’entreprise.
Après avoir commencé à développer le marché européen, Anne Moulin-Chauder voit toujours plus grand. « Nous prospectons ce marché depuis des années, confie-t-elle. Actuellement, nous réalisons 15 % du CA à l’export. Notre objectif est de monter à 35 % d’ici 2025 ; Pour cela je mise beaucoup sur l’Amérique du Nord, où le potentiel est immense ».
Pour asseoir son développement, le groupe déjà présent commercialement dans une trentaine de pays, vise donc le marché nord-américain, « numéro 1 pour les médicaments et le bien-être des animaux de compagnie. L’objectif, à long terme, est de doubler notre chiffre d’affaires », affiche Anne Moulin-Chauder.
82 M€ de chiffre d’affaires en 2021
Dômes Pharma qui fabrique et commercialise des solutions pour la santé et le bien-être des animaux de compagnie, produit chaque année 400 millions de comprimés compressés et 120 millions de capsules remplies. Il compte parmi ses produits phares, les marques Biocanina, Léro ou encore Aspivenin. De vraies pépites du secteur.
Présent depuis 1947 dans l’industrie pharmaceutique, le groupe auvergnat (82 M€ de chiffre d’affaires en 2021) distribue déjà ses produits dans plus de 30 pays. Il compte plus de 390 salariés, dont 250 à Lempdes, près de Clermont-Ferrand, où se situe son usine de production. « Nous réalisons 85 % de notre CA sur le secteur de la santé animale. 15 % sur la santé humaine. Notre développement à venir doit se concentrer sur notre cœur de métier historique, c’est-à-dire la santé animale. Depuis 70 ans, notre développement international repose sur ces savoir-faire. Nos concurrents, eux, sont plutôt des spécialistes de la santé humaine ».
Bientôt l’Espagne et l’Italie
Organisée autour de la holding Dômes Pharma, l’ETI auvergnate maîtrise toute la chaîne de valeur du médicament au travers de filiales complémentaires. « Une spécificité qui nous met en relation avec tous les acteurs de la santé animale : scientifiques, industriels, pharmaciens, vétérinaires et propriétaires d’animaux ». Dômes Pharma assure le développement R & D et les services supports à ses filiales. Europhartech site de production industrielle du Groupe, est spécialisé dans les petites et moyennes séries en santé humaine et animale.
Outre ses ambitions internationales, le groupe s’est également lancé dans un plan de modernisation de son usine de Lempdes, car « mécaniquement, l’ouverture des USA et du Canada va permettre de monter en charge ». Un million d’euros a été investi dans son outil industriel, près de Clermont-Ferrand. 2023 devrait être également l’année de l’ouverture d’une nouvelle filiale en Espagne. « L’Italie est aussi dans nos projets », annonce la présidente qui rêve plus que jamais d’un destin international.
Alors que la saison estivale bat son plein, la première maison de site Unesco a ouvert ses portes à Volvic pour accueillir les 150 000 touristes de passage dans ce secteur chaque année.
Les volcans d’Auvergne attirent chaque année des centaines de milliers de visiteurs. Parmi les sites touristiques les plus visités, Volvic et ses environs. L’an dernier environ 150 000 visiteurs ont fait escale sur ce lieu touristique emblématique du Parc régional des Volcans d’Auvergne. Depuis le 9 juillet, la première maison de site du patrimoine mondial de l’Unesco, Haut lieu tectonique Chaîne des Puys et faille de Limagne, a donc ouvert ses portes au public et accueille les bureaux volvicois de l’Office de Tourisme Terra Volcana. Un projet concentré autour du tourisme de pleine nature et des activités de plein air construit et financé (1 million d’euros) par Riom Limagne et Volcan (RLV), le Département du Puy-de-Dôme, la région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Etat.
Vulcania, Lemptegy, Grotte de la Pierre…
Randonneurs, trailers, vététistes, visiteurs du Parc de la Source… « Chaque année, le site du Goulet à Volvic est le repère des passionnés de nature et de grand air », a rappelé le Président de RLV, Frédéric Bonnichon, lors de l’inauguration. La future maison de site, située rue des Sources dans un ancien bâtiment en pierres de Volvic, a une triple vocation avec trois espaces dédiés. Elle abrite le nouveau point d’information touristique de l’Office de tourisme Terra Volcana, en complément du point d’accueil présent en centre-ville qui restera ouvert en saison. Cet espace permettra aux équipes de Terra Volcana d’accueillir les visiteurs, de les renseigner et les orienter, notamment vers les principaux lieux touristiques du territoire : Parc Vulcania, Volcan de Lemptegy, Grotte de la Pierre, Espace d’information de la société des Eaux de Volvic…
Espaces scénographiques et vidéomapping
« Autant de lieux emblématiques au cœur du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne à visiter pour découvrir l’histoire de l’eau, de la pierre et des volcans. De Chambaron-sur-Morge à Saint-Ours-les-Roches en passant par Châtel-Guyon, Riom et les Martres d’Artières, les équipes de Terra Volcana seront également présentes pour guider les visiteurs tout au long de leur séjour sur le territoire de l’Agglomération Riom Limagne et Volcan et jusqu’auxChâteaux de Randan, d’Effiat et aux Tanneries de Maringues», précise-t-on du côté de RLV.
En complément, un espace scénographique dédié à l’inscription de la chaîne des Puys Faille de Limagne au patrimoine mondial de l’UNESCOest proposé aux visiteurs. Maquette 3D avec projections de vidéomapping, écrans tactiles et panneau géant. Les dispositifs numériques proposés à l’intérieur de la maison de site offrent une première approche du volcanisme et du phénomène unique mondial de la faille de la Limagne aux visiteurs. Une véritable porte d’entrée de la zone du Patrimoine Mondial.
+ 35% de visiteurs depuis le label Unesco
La maison de site du Goulet a également une vocation de point de départ des activités de pleine nature. Des services adaptés sont proposés : une station de lavage et de gonflage des VTT et de vélos en extérieur ; deux bornes tactiles permettant d’imprimer ou de télécharger toutes les randonnées du territoire et de consulter les infos pratiques liées aux activités, aux points de restauration, aux événements ; un point de départ et de rencontre pour les accompagnateurs de moyenne montage partenaires de l’Office de tourisme Terra Volcana. Enfin, le visiteur est plongé dans l’univers du territoire de Riom Limagne et Volcans avec l’installation de sculptures, de pièces en lave émaillés, d’éléments liés aux eaux minérales et thermales.
« C’est aussi l’occasion de rappeler aux touristes qu’ils ont des devoirs. La chaîne des Puys est un lieu sensible qu’il faut apprendre à respecter pour la préserver », insiste le président du Conseil départemental Lionnel Chauvin. Depuis la labélisation par l’Unesco de la chaîne des puys il y a quatre ans, le département estime que la fréquentation touristique a augmenté d’environ 35 %.
Geneviève Colonna d’Istria
Bientôt quatre maisons de site sur le territoire
A terme, le projet de la maison de site du patrimoine mondial de l’Unesco, Haut lieu tectonique Chaîne des Puys et faille de Limagne, s’intégrera dans un ensemble d’aménagements plus large avec notamment la création d’un parking arboré porté par la ville de Volvic, l’ouverture d’un gite de groupes construit par un acteur privé à côté de la maison de site et l’aménagement de cheminements permettant de rejoindre à pied les lieux touristiques alentours. Au total, 4 maisons de site verront le jour aux portes d’entrée de la Chaîne des Puys : en parallèle de l’ouverture de celle du Goulet, des projets de réaménagement sont prévus à la gare du Panoramique des Dômes, à la maison du Parc naturel des Volcans d’Auvergne à Montlosier et à l’Office de tourisme d’Aydat.
L’Auvergne, destination tendance ? Entre volcans, air pur et grands espaces, l’ex-région a une carte à jouer, et même plusieurs ! (Photo : Luc Olivier)
Et si on partait en vacances en Auvergne ? Voici la question que se posent de plus en plus de touristes français. Entre le réchauffement climatique qui rend certaines régions irrespirables l’été et la volonté de plus en plus évidente de se mettre au vert quelques jours, beaucoup de Français (et d’étrangers) font de l’Auvergne une destination de choix. « Les gens sont en quête de sens pour leurs vacances. Après le Covid, il y a eu un réel engouement pour les grands espaces, l’air pur… Depuis, L’Auvergne surfe sur ce succès », résume Bruno Avignon, directeur du Comité départemental du tourisme du Cantal porte-parole d’Auvergne Destination (voir par ailleurs).
Le Cantal attire aussi les jeunes
« La première quinzaine d’août, l’Auvergne affiche complet. On frôle les 100 % de réservation ! assure Bruno Avignon. Dans le Cantal, 80 % des visiteurs sont des Français d’Île-de-France ou du nord-ouest de la France. Mais il y a aussi de plus en plus de gens du sud-est qui viennent chercher un peu moins de monde et un peu plus de fraîcheur ». Au pays des vaches Salers, le portrait-robot du touriste ressemble à un cadre moyen ou employé, en moyenne 53 ans. Il est en couple et ne vient pas forcément avec des enfants. « On remarque toutefois de plus en plus une montée en puissance chez les jeunes de 25-30 ans qui viennent randonner et découvrir le plus grand volcan d’Europe ! ».
L’Allier tire également son épingle du jeu.« Après une fréquentation printanière jugée majoritairement bonne pour 76 % des prestataires de l’Allier, voire en augmentation pour 22 %, les perspectives pour l’été restent encourageantes, analyse Véronique Dufrechou, directrice du comité départemental du tourisme de l’Allier. Près de 73 % des professionnels bourbonnais sont confiants, malgré une réserve plus marquée qu’en région AURA sur l’impact du prix du carburant et le pouvoir d’achat sur les séjours à venir : séjour plus court, recentrage des dépenses, réservations plus tardives hors la période du cœur d’été… Une perspective qui pourrait être compensée par une clientèle de grande proximité régionale ou parisienne (à moins de 3 heures) et le retour des clientèles européennes belges et néerlandaises ».
+35 % de hausse des touristes dans le Puy-de-Dôme
Même optimisme du côté de la Haute-Loire. Après un très beau printemps, le niveau des réservations, pour la période de juillet à septembre, est en hausse, voire en forte hausse par rapport à la même période 2021 (29 % la jugent stable), selon les statistiques de la Maison du tourisme de la Haute-Loire. « 92 % des professionnels se disent optimistes ou très optimistes pour juillet/août. 82 % d’entre eux se disent optimistes ou très optimistes également pour septembre. Les prestataires d’activités de pleine nature sont 100 % à être optimistes ou très optimistes pour juillet/août ! ».
Quant au Puy-de-Dôme, l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO de la Chaîne des puys-faille de Limagne en 2018 a fait l’effet d’une éruption volcanique auprès des professionnels du tourisme. Selon Lionel Chauvin, président du conseil départemental, en quatre ans le tourisme aurait augmenté dans le Puy-de-Dôme de 35 % !
Geneviève Colonna d’Istria
Le Mont Dore dans le top des destinations Airbnb !
Le Castellet (Var), L’Île-Rousse (Haute-Corse) et Honfleur (Calvados)… Cette année encore, la célèbre plateforme de réservation Airbnb dévoile les destinations tendances de cet été 2022 en France. Sans surprise, la mer et la montagne remportent la plus grande adhésion des hôtes. Parmi les destinations les plus en vogue, se trouve la station du Mont Dore, dans le Sancy, qui apparaît en 11è position, juste derrière… Menton ! « Une très belle performance », saluent les professionnels du tourisme local. La station thermale peut même se vanter d’arriver en tête des destinations de montagne, devant Briançon et Corrençon-en-Vercors. Airbnb s’est basé sur les recherches effectuées sur son site entre le 1er janvier et le 31 mars 2022 pour la période du 1er juin au 31 août. « Séduits par les séjours au grand air lors des deux années précédentes, les utilisateurs français de la plateforme continuent de se tourner vers des destinations où ils peuvent passer du temps en extérieur. Le littoral et la montagne restent des incontournables de l’été en France sur Airbnb ». Le Sancy leur dit merci.
Auvergne Destination : un collectif unique en France
Depuis sa création en 2021, Auvergne Destinationse présente comme un collectif unique en France par son fonctionnement. Il regroupe le Comité départemental du tourisme de l’Allier, le Comité départemental du tourisme du Cantal, la Maison du tourisme de la Haute-Loire et la Mission tourisme du Conseil départemental du Puy-de-Dôme. Les quatre départements de l’ex-Auvergne aidés du Comité régional de tourisme et d’Atout France, ont décidé de faire cause commune pour renforcer l’image et l’attractivité touristique de l’Auvergne. Dotée d’un budget communication de 1,1 million d’euros, Auvergne Destination fait la promotion active du territoire. Spots télé, campagnes sur les réseaux sociaux, affichage, magazine sur papier glacé, reportages, bannières publicitaires, salons ou encore présence dans les guides touristiques, l’Auvergne est partout !
À l’occasion du 400e anniversaire de la naissance de Molière, le Centre national du costume de scène organise une exposition flamboyante présentant 130 costumes issus de plusieurs décennies de création théâtrale.
15 janvier 1622 Jean-Baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière, est baptisé à Paris. 400 ans plus tard, l’empreinte de l’artiste dans le patrimoine culturel français semble indélébile. Pour célébrer cet anniversaire, le Centre national du costume de scène de Moulins(Allier) rend hommage célèbre auteur, comédien et chef de troupe, en présentant jusqu’au 6 novembre 2022 une exposition intitulée Molière en costumes.
À travers les vitrines et les allées du CNCS, les visiteurs découvrent plusieurs décennies de création théâtrale à travers 150 costumes et un ensemble de maquettes, photographies et captations audiovisuelles. De salle en salle, le public est invité à les retrouver selon un parcours organisé autour des thématiques qui jalonnent l’œuvre de Molière : vices et vertus, satire de la médecine et de la religion, raillerie du bourgeois grotesque, condition des femmes, jalousie et infidélité…
De Louis Jouvet à Madeleine Renaud
Sélectionnés parce qu’ils sont à la fois singuliers et emblématiques d’un metteur en scène – le Dom Juan de Louis Jouvet, le Dandin de Roger Planchon ou Le Malade imaginaire de Jean Marie Villégier – ou d’un costumier – Suzanne Lalique, Christian Bérard ou encore Patrice Cauchetier – les costumes sont également le reflet de tendances que ce soit celle de la reconstitution historique, de la mode du temps ou de la transposition historique ou simplement le produit de l’imaginaire d’un créateur.
Du majestueux caftan de Louis Seigner en Monsieur Jourdain dans la production du Bourgeois gentilhomme, mise en scène de Jean Meyer en 1951, à l’élégante robe de Célimène (Madeleine Renaud) dessinée par Marcel Escoffier pour Le Misanthrope mis en scène par Jean-Louis Barrault ou encore le costume de la précieuse Philaminte interprétée par Georges Wilson pour Les Femmes savantes données au Théâtre de Chaillot en 1956, l’essentiel est là !
Le Misanthrope, Tartuffe et les autres
« Nous avons souhaité que ce soit les mots de Molière qui guident les visiteurs tout le long de l’exposition, les personnages qui les invitent d’une salle à l’autre. Comme si on tournait les pages de l’une de ses pièces. Pour cela nous avons choisi un principe graphique qui allie la typographie et la gravure, procédé évoquant immanquablement les œuvres de Molière illustrées des éditions anciennes », commente Philippine Ordinaire, la scénographe de l’exposition.
Tous les grands personnages de l’œuvre de Molière sont convoqués : Alceste le misanthrope, Harpagon l’avare et Tartuffe le faux dévot, l’indécise Célimène et la naïve Agnès, le vaniteux Monsieur Jourdain et le rusé Sganarelle.
La visite s’achève en feu d’artifice par l’évocation de la comédie-ballet, genre dramatique mêlant musique, chants et danses, inventé par Molière avec la complicité de Lully, et au sein duquel, Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade imaginaire, constituent des chefs d’œuvre. Même 400 ans plus tard, nul ne saurait s’en lasser.
Geneviève Colonna d’Istria
Commissariat de l’exposition : Véronique Meunier-Delissnyder, conservatrice générale des bibliothèques, adjointe au directeur du département des Arts du spectacle, Bibliothèque nationale de France.
Scénographie et graphisme : Philippine Ordinaire et Pierre Rodière, sous la direction artistique d’Eric Ruf.
Exposition réalisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France
MOLIERE : BIO EXPRESS
Issu d’une famille bourgeoise aisée, Molière, renonce à ses études de droit et à sa carrière juridique pour endosser les habits de comédien et se consacrer à la grande passion de sa vie, le théâtre. À l’âge de 21 ans, il fonde l’Illustre Théâtre avec Madeleine Béjart et une dizaine de compagnons. En 1645, pour fuir l’hostilité des comédiens des principaux théâtres parisiens, la troupe va chercher fortune en province et sillonne la France. Durant ces années d’itinérance, Molière fait son apprentissage du métier de comédien, de chef de troupe et d’auteur, composant et interprétant farces et comédies. En 1658, forte de son succès, la troupe décide de venir tenter sa chance dans la capitale et de s’y implanter.
Protégé par le frère du roi et remarqué par le jeune Louis XIV, Molière devient rapidement l’auteur et le comédien favori du monarque qui le nomme ordonnateur des fêtes de cour. En collaboration avec les plus grands musiciens et danseurs de son temps, il crée de nombreux divertissements royaux reflétant les goûts du jeune monarque pour le ballet et la musique. En parallèle, il écrit et joue ses plus grandes pièces parmi lesquelles Le Misanthrope, L’Avare, Le Tartuffe.
Molière meurt d’une hémorragie pulmonaire en février 1673 juste après la quatrième représentation du Malade imaginaire durant laquelle il ressent des douleurs en interprétant d’Argan, le rôle principal. Il est enterré au Père Lachaise, à Paris, à côté de Jean de la Fontaine.
HORAIRES D’OUVERTURE
Le CNCS et ses espaces d’exposition sont ouverts tous les jours. Fermetures exceptionnelles : 01/01 – 01/05 – 25/12
Fermeture de la billetterie à 17h30. Evacuation des salles d’exposition 17h45.
TARIFS
Le billet d’entrée donne accès à la Collection Rudolf Noureev et à l’exposition temporaire.
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