Carbios, société pionnière dans le développement de solutions enzymatiques dédiées à la fin de vie des polymères plastiques et textiles basée à Clermont-Ferrand, part à la conquête du monde (Photo Geneviève Colonna d’Istria).
La start-up clermontoise Carbios, qui a mis au point une enzyme révolutionnaire capable de transformer le PET en une matière recyclable à l’infini, réunit désormais en un seul et même lieu ses différents sites de R&D et son démonstrateur industriel. Seule une partie de la recherche restera à Toulouse. Les nouveaux locaux hébergés dans une des anciennes usines de Michelin à Cataroux, marquent le début d’une nouvelle ère pour Carbios.
« Ces locaux sont remarquables. Nous sommes très bien installés. On bénéficie de tout l’écosystème et des infrastructures de Michelin. C’est très important d’avoir les équipes réunies au même endroit pour faire un travail collaboratif et pour pouvoir aller encore plus vite dans notre développement », se réjouit Emmanuel Ladent, directeur général de Carbios.
« Une aventure unique au monde »
Désormais 80 des 100 salariés ont pris place dans leurs nouveaux bureaux et labos, où la startup auvergnate vient d’investir 20 M€. « Cette aventure est unique au monde et elle se passe ici, en Auvergne. La Région accompagne financièrement ce projet qui permettra de continuer à créer des emplois chez nous, de réarmer industriellement notre pays, de protéger l’environnement grâce à une vraie écologie positive et d’ancrer des technologies du futur en Auvergne », soutient le président de Région, Laurent Wauquiez.
2023 s’annonce comme une année charnière pour les équipes qui s’apprêtent à conquérir le monde avec sa technologie révolutionnaire. La startup et Novozymes, leader mondial de solutions biologiques, ont annoncé en janvier un partenariat exclusif à long terme. « Cet accord majeur garantit la production et la fourniture des enzymes de dégradation du PET de Carbios à l’échelle industrielle pour sa première usine unique au monde dont la production devrait démarrer en 2025 à Longlaville (France), ainsi que pour les futures usines sous licence de Carbios », rappelle l’entreprise auvergnate.
30 nouvelles embauches à Clermont
Il s’agira alors de la première usine de biorecyclage du PET au monde. La construction débutera dans le courant de l’année, les permis de construire et d’exploitation ayant été déposés auprès des autorités locales. L’usine devrait démarrer en 2025 avec une capacité de traitement de 50 000 tonnes de déchets par an.
D’ici-là, Carbios va continuer à recruter à Clermont-Ferrand. « On cherche une trentaine de personnes, des techniciens de production, des ingénieurs procédés, des ingénieurs en enzymologie, en plasturgie. Beaucoup de profils différents. Envoyez-nous vos CV ! », lance Emmanuel Ladent.
Geneviève Colonna d’Istria