Clermont Métropole

Le syndicat des Côtes d’Auvergne lance une vaste opération de cartographie du vignoble en partenariat avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) et l’association Vinora. Une grande première pour le vignoble volcanique en plein essor.

Les vins d’Auvergne ont la cote. Les ventes ne cessent d’augmenter depuis plusieurs années et le vignoble semble mieux résister au changement climatique, en raison notamment de ses qualités volcaniques. Deux constats majeurs qui ont convaincu les professionnels du secteur de se lancer dans une grande campagne de cartographie du vignoble. « Aujourd’hui, parmi les 53 communes du Puy-de-Dôme sur la zone d’AOC et d’IGP, nombreux sont les maires à montrer un intérêt à faire cartographier certaines zones de leurs communes pour développer la viticulture. Les résultats aideront les collectivités à définir un zonage propice à la viticulture, la gestion paysagère ou l’urbanisation », décrit le syndicat des Côtes d’Auvergne.

« La cartographie du vignoble représente un gros investissement de 60.000 €. Mais au vu des derniers chiffres, c’est le bon moment de se projeter dans l’avenir, analyse Gilles Vidal, président du Syndicat des Côtes d’Auvergne, qui se félicite de cette nouvelle étape. Nous n’avons jamais reçu autant de demandes de création de domaines viticoles, ou de jeunes coopérateurs qui veulent s’installer. Depuis que les vignerons auvergnats se sont réapproprié leur identité volcanique, le succès des vins d’Auvergne ne s’est plus démenti. Le prix des vignes augmente régulièrement, et le prix moyen des vins a bondi de +18% en cinq ans. Les vignerons installés savent qu’ils peuvent vivre de leur production et ils cherchent à s’agrandir ».

35 nouveaux coopérateurs

L’opération de cartographie devrait aider le syndicat à orienter les futurs nouveaux arrivants vers des terroirs et des expositions les plus propices au regard du réchauffement climatique. Le travail des cartographes permettra aussi d’identifier précisément le parcellaire volcanique (basalte, pouzzolane, pépérites et pierres ponces) ainsi que les autres types de sols.

Le projet soutenu par le Département du Puy-de-Dôme et la Région AURA répond à un enjeu ultime : développer le vignoble des Côtes d’Auvergne. Le syndicat des Côtes d’Auvergne vise ainsi un doublement de la superficie à l’horizon 2032, soit 700 hectares (+ 50 % de la superficie actuelle). Cela pourrait représenter 35 nouveaux domaines ou coopérateurs, un développement important des exploitations existantes et la création d’une centaine d’emplois. De quoi trinquer à l’avenir du vin en Auvergne !

Geneviève Colonna d’Istria

La cartographie, comment ça marche ?

L’ensemble du vignoble en AOC Côtes d’Auvergne ou IGP Puy-de-Dôme sera cartographié. L’étude débutera au printemps 2023. Grâce à des rendus cartographiques en 2D ou 3D, l’Institut Français de la Vigne et du Vin permettra à toutes les communes et professionnels participant de visualiser précisément le parcellaire existant et potentiel. Toutes les communes du Puy-de-Dôme portant déjà un projet viticole peuvent demander à participer à l’étude. Les propriétaires fonciers souhaitant connaître le potentiel de leur terrain pourront aussi participer. 

Les cinq dénominations locales existantes – Madargue, Chateaugay, Chanturgue, Corent, Boudes – pourront s’agrandir, ainsi que l’ensemble des zones viticoles du département. Cournon d’Auvergne s’est proposée dès les premières discussions, la mairie portant un projet de développement de zones viticoles. D’autres collectivités ont des projets similaires et sont demandeuses, telles qu’Enval, Mozac, Saint Amant-Tallende, Varennes sur Usson, Saint Germain Lembron, Riom Limagne et Volcans Agglo Pays d’Issoire, Clermont Auvergne Métropole.

Inventeur de la première machine à calculer, génie philosophique et scientifique, Blaise Pascal a laissé à la France un héritage considérable. À l’occasion des 400 ans de sa naissance, Clermont-Ferrand, sa ville natale, lui rend hommage à travers de nombreuses manifestations.

Il est à l’origine de la Pascaline (la première calculatrice à retenue au monde) et de la théorie des probabilités. Ses études sur le triangle arithmétique ont contribué à l’élaboration des futures statistiques. L’unité internationale de la pression est devenue le pascal (Pa), en hommage à ses travaux, sans oublier les célèbres Pensées, référence philosophique internationale. Blaise Pascal (1623-1662) reste à ce jour un génie universel !

L’homme est aussi une figure incontournable du territoire, que la Ville de Clermont-Ferrand, Clermont Auvergne Métropole et l’Université Clermont Auvergne, accompagnés de nombreux partenaires, ont décidé de célébrer en 2023, à l’occasion des 400 ans de la naissance. Une initiative placée sous le Haut patronage du ministère de la Culture et du ministère délégué à l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation, en lien avec la direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes.

« Clermont-Ferrand, sa ville natale, se devait d’être l’un des hauts lieux des commémorations nationales célébrant le 400e anniversaire de sa naissance. Cet évènement à large rayonnement s’inscrit dans le cadre de notre candidature Clermont-Massif central 2028, Capitale Européenne de la Culture », développe Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand.

Des dizaines de manifestations

Colloques, conférences, expositions… L’année 2023 sera marquée par de nombreuses initiatives publiques et privées, destinées autant à la communauté scientifique qu’au grand public dans une importante diversité de domaines. L’enjeu est bien de rendre justice à cet esprit lumineux et génial qui n’a jamais oublié ses racines Auvergnates et de contribuer à porter un nouveau regard sur ses écrits et sa pensée à même de nourrir les grands débats de notre siècle et d’en montrer toute la modernité.

« Ce programme très riche de manifestations permettra de montrer comment Blaise Pascal appartient à notre histoire tout en demeurant l’un de nos contemporains. Le 400e anniversaire de sa naissance est une occasion unique de mettre en valeur tout ce que la vie intellectuelle et culturelle locale doit encore aujourd’hui à cette personnalité exceptionnelle », s’enthousiasme Mathias Bernard, président de l’Université Clermont Auvergne.

Mort à seulement 39 ans, le génial Blaise Pascal lègue un héritage considérable. Pour Clermont, l’Auvergne et… la communauté des hommes.

Découvrez tout le programme sur blaisepascal.clermont-ferrand.fr

Blaise Pascal, l’enfant de « Clairmont »

Un peu d’histoire… Blaise Pascal est né dans la capitale auvergnate, alors baptisée « Clairmont », le 19 juin 1623, à deux pas de la cathédrale. Disparu en 1662, il compte parmi les plus grands génies de l’humanité, grâce notamment à ses travaux en mathématiques, physique ou philosophie. Les liens entre l’auteur des « Pensées » et Clermont-Ferrand sont visibles en ville par des vestiges ou des monuments, mais également de nombreuses dénominations d’espaces publics, institutions ou bâtiments. Aujourd’hui disparue, la maison natale du théoricien du célèbre « pari » était située sur l’actuelle place Lemaigre. Une inscription au sol a été sculptée pour marquer son emplacement. De plus, une statue d’Eugène Guillaume à son effigie est érigée dans le square Blaise-Pascal. À l’arrêt de tram « Hôtel de Ville », une plaque déposée par l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont-Ferrand rend hommage à Blaise Pascal et au carrosse à cinq sols, première entreprise de transport public urbain. Mais ce sont surtout les collections des institutions clermontoises qui gardent trace de cette histoire majeure. La Bibliothèque du Patrimoine conserve ainsi le second fonds pascalien en France après la Bibliothèque Nationale de France et participe activement à la recherche sur le penseur au travers du Centre International Blaise Pascal co-piloté avec l’Université Clermont Auvergne. Au Muséum Henri-Lecoq, sont conservées deux machines à calculer dont Blaise Pascal élabora le principe à l’âge de 19 ans pour son père Étienne, chargé de collecter l’impôt pour le Roi en Haute-Normandie. Elles sont classées « Trésor national ». Un espace muséographique permet de découvrir les travaux scientifiques du penseur et notamment de comprendre la fameuse expérience du puy de Dôme. En 1647, Blaise Pascal demande à son beau-frère, Florin Périer, de réaliser deux mesures à deux altitudes différentes : sur la place de Jaude et au sommet du puy de Dôme afin de prouver le principe de la pression atmosphérique. Au Musée d’Art Roger-Quilliot, les collections témoignent de la postérité du penseur en histoire de l’art. Il a en effet inspiré de nombreux artistes, dont Pajou qui en 1779 qui réalise une esquisse en terre cuite pour la série « Les Grands Hommes de la France » commandée par le Comte d’Angiviller. Le MARQ possède aussi un des plus anciens portraits du philosophe peint par François II Quesnel à la demande de sa famille et sans doute d’après du masque mortuaire du génie éclectique mort à seulement 39 ans.