Avec le retour des beaux jours, les parcs d’attractions auvergnats rouvrent leurs portes et renouent avec le public. Après deux années marquées par la crise sanitaire, les touristes reviennent en force. Plusieurs centaines de milliers de visiteurs sont attendues cette année.
Les plus petits piaffaient d’impatience et, reconnaissons-le, les parents aussi ! Au PAL, par exemple, où la saison 2022 est lancée. Entreprise familiale de l’Allier, créée il y a 49 ans, ce site inédit est le seul parc en France à conjuguer dans un espace de 50 ha de nature, 31 attractions, 1 000 animaux, des représentations animalières spectaculaires, des animations pédagogiques, 31 lodges africains et 60 suites avec vue imprenable sur les girafes !
Chaque année, le PAL accueille 620 000 visiteurs en seulement 6 mois d’ouverture dans un département qui compte à peine 330 000 habitants. Une prouesse qui place le site touristique dans le TOP 5 des parcs d’attractions les plus visités en France. La clé de ce succès ? Des investissements réguliers. « Chaque année, nous investissons 30 % de notre chiffre d’affaires en nouveautés : attractions, présentations animalières, hébergement, restauration… », annonce Arnaud Bennet, le directeur.
Le PAL est ainsi devenu l’un des moteurs économiques et touristiques de l’Allier. « Un recrutement chez nous génère deux emplois indirects. Entre 50 % et 80 % des investissements sont réalisés par des entreprises locales », assure la direction.
Les panthères de l’Amour
Plus au sud, dans le Puy-de-Dôme, le Parc Animalier d’Auvergne a également su trouver son public tout au long de l’année. Créé en 1984 sous le nom de Parc Animalier du Cézallier, le site a été repris en 2012 par Pascal Damois et Rémy Gaillot. Depuis, le parc a opéré sa mue. Les efforts et investissements sont nombreux pour cette réserve zoologique. Preuve de son sérieux et de sa qualité, le Parc a été reconnu membre de l’EAZA (prestigieuse Association Européenne des Zoos et Aquariums) dès 2014. « En reprenant le Parc en 2012, mon souhait était d’emmener les visiteurs au plus près du monde animal pour les sensibiliser à la protection des espèces menacées et de la biodiversité. Au Parc, nous avons à cœur d’être acteur de la conservation animale », plaide le co-gérant Pascal Damois.
Sept ans après sa reprise, le Parc animalier d’Auvergne a triplé sa fréquentation. 110 000 visiteurs se sont pressés dans les allées en 2019 contre 38 000 en 2012 ! Plus de quatre millions d’euros ont été investis depuis sa reprise, pour accueillir de nouvelles espèces mais aussi pour améliorer l’expérience client. Aujourd’hui, le site emploie 19 personnes à l’année en CDI et plus de 50 personnes en été qui partagent tous la même philosophie, celle de la protection des espèces rares et menacées. « En 2021, nous avons construit le plus grand enclos d’Europe pour les panthères de l’Amour, sur plus de 6 500 m² », s’enorgueillissent les gestionnaires.
4 millions d’euros à Paléopolis
Enfin, les amateurs de dinosaures ont trouvé en Auvergne un refuge tout aussi insolite, à Gannat. Paléopolis, le parc de loisirs et d’animations, à vocation pédagogique, consacré à la paléontologie, mise cette année sur plusieurs nouveautés pour booster sa fréquentation dont un escape game. “La face cachée de Lucy” projette le visiteur dans le bureau d’Yves Coppens, découvreur de la plus célèbre des australopithèques et éminent scientifique à la renommée mondiale.
Propriété du Conseil départemental de l’Allier, Paléopolis entre dans une nouvelle ère, avec un tout nouveau bâtiment “Le lac de Limagne”. Il propose une immersion permettant de remonter 23 millions d’années en arrière ; période à laquelle vivait le spécimen de rhinocéros découvert dans une carrière de Gannat en 1993.
Mais surtout Paléopolis va connaître une restructuration majeure au cours des cinq prochaines années, avec un investissement de 4 millions d’euros. “Nous allons conserver ce qui fonctionne actuellement en diversifiant l’offre, en misant sur le numérique et en étant plus ludique, sans renoncer à la partie scientifique et scolaire”, détaille Claude Riboulet, Président du Département.
Le parc verra ses parcours et ses bâtiments réorganisés et restructurés. Il devrait accueillir à terme, 100.000 visiteurs à l’année.
Geneviève Colonna d’Istria
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