La petite équipe de studio de web design Gax, basée à Clermont-Ferrand, vient de remporter la médaille de champion du monde. Pas mal pour un outsider ! (Photo : Amandine Beaudet).
Ils sont quatre. Ils n’existent que depuis 2018. Pourtant, le Creative Branding Studio Gax, basé dans les bureaux de Turing 22, à Clermont-Ferrand, vient de remporter 7 juin dernier, le titre de champion du monde décerné par la plateforme Awwwards. Cette organisation internationale compétitive et professionnelle de conception web et de développement web a pour but d’identifier, de promouvoir et d’encourager les meilleurs sites web créatifs dans le monde.
Ainsi Gax a été désigné le meilleur design site web de la journée du 7 par dix-neuf jurys internationaux. Le studio clermontois s’est vu remettre le précieux sésame de « Site of The Day (SOTD) » réalisé pour le compte d’Affectio Societatis, l’un de leur client avocat des affaires. Cette récompense est attribuée selon quatre critères principaux : le design, la créativité, l’utilisabilité et le contenu.
« Loin d’être un aboutissement, cette distinction nous conforte dans l’idée que notre créativité est bien réelle et reconnue à une échelle mondiale, et nous donne envie de faire plus, toujours avec cette passion du design au service de la communication », commente Pierre Piroche, directeur et fondateur de GAx
Le studio auvergnat réalise des sites web disruptifs et originaux pour des entreprises, PME, startups ou labos. « 90 % de nos clients sont dans la région. Sur cette compétition nous étions en concurrence avec les plus grandes agences de New York et Singapour ! souligne Pierre Piroche. Cette récompense va nous offrir une belle visibilité et de la crédibilité. Ce sont souvent des agences parisiennes qui sont consacrées en France. Cela prouve aussi qu’on peut être fiers de ce que nous proposons ici en Auvergne ».
Pierre Béal a créé Numtech à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en 2000. Depuis, l’entreprise est devenue une référence mondiale dans son domaine (Photo : Ludovic Combe).
Partant de ce constat, Numtech propose d’intervenir dans le monde entier pour étudier la dispersion atmosphérique de rejets de tous types de polluants. « Le but est d’estimer l’impact de la pollution de l’air sur la santé des populations ou encore d’expertiser des évènements météorologiques pour comprendre leurs conséquences sur les biens et les personnes » précise Pierre Béal. Cette société de la tech a mis en œuvre des modèles numériques robustes et s’appuie sur les compétences de son équipe d’experts en mathématiques, physique de l’atmosphère, météorologie et santé pour réaliser des expertises dans le monde entier.
Déménagement à Cataroux en vue
« Nous nous sommes progressivement diversifiés. Aujourd’hui on propose également d’accompagner les entreprises dans leur bilan carbone et dans l’analyse des cycles de vie de leurs produits, tout type de produits, notamment auprès des industriels », analyse Pierre Béal. Depuis 2021, l’entreprise auvergnate est passée sous le giron du groupe Fortil (250 millions d’euros de chiffre d’affaires), basé à Toulon, qui compte 2 200 salariés. Mais Numtech est sa vingtaine de salariés sont restés enracinés au pied des volcans. D’ici la fin de l’année, toute l’équipe installée depuis ses débuts à la Pardieu, emménagera dans de nouveaux locaux à Cataroux, au cœur du Pôle matériaux durable sur l’ancienne friche Michelin, pour poursuivre son développement.
« Nous sommes en train de bâtir une offre dans le cadre de la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). L’objectif de cette directive est d’encourager le développement durable des entreprises de plus de 500 salariés, réalisant plus de 50 millions € de chiffres d’affaires. Le but est de faire baisser le bilan carbone au plan international ». Numtech a encore du pain sur la planche.
L’entreprise riomoise Sol Solution dirigée par Anne-Sophie Veret est spécialiste des sondages souterrains. Ce bureau d’études de géotechnique vient de doubler sa superficie et investit chaque année 10% de son chiffre d’affaires dans la R&D (Texte et photo : Geneviève Colonna d’Istria)
De vastes bureaux donnant sur le golf de Riom dominent la Chaîne des Puys avec vue imprenable sur le puy de Dôme. Pas de doute, Sol Solution aime son environnement ! Créé en 1992, ce bureau d’études de géotechnique est à la fois concepteur et utilisateur de solutions pour « comprendre le sol et ses interactions avec les ouvrages ». En conduisant des études, le contrôle d’ouvrage, des diagnostics et en produisant des matériels et logiciels innovants, l’entreprise « prévient les risques et optimise l’empreinte environnementale par des techniques moins invasives et plus respectueuses du sol », prévient Anne-Sophie Vernet, la Directrice générale.
2 M€ d’investissement
Référent français dans son domaine, Sol Solution a réalisé en 2022-2023, un chiffre d’affaires de 11 M€ dont 15% à l’international et compte 100 collaborateurs qui travaillent dans le monde entier (93 pays). C’est dans ce contexte de croissance que le bureau d’études a décidé d’agrandir une nouvelle fois son site. Une première extension avait eu lieu en 2012. « Nous rajoutons 1 400 m² de bureau, poursuit la direction, ce qui double la surface. C’est un investissement de 2 M€, mais c’était nécessaire. Nous avons encore embauché une dizaine de personnes l’an dernier. Il s’agit du confort de nos salariés mais aussi de celui de nos clients ».
Sol Solution n’est pas la plus médiatique des entreprises locales, elle gagne pourtant à être connue car son expertise est de plus en plus sollicitée sur tous les continents. « Notre mission est de garantir des ouvrages, optimiser les ressources utilisées et évaluer rapidement sans traumatiser les sols », poursuit Anne-Sophie Veret. Sol Solution a la particularité singulière d’être concepteur et utilisateur de solutions : matériels spécifiques, logiciels et prestations d’ingénierie. Expert de la compréhension des sols et de leur interaction avec les ouvrages de surface ou enterrés (voiries, soutènement, construction, réseaux d’assainissement, etc.), la PME prévient les géorisques par des techniques légères, moins invasives et plus respectueuses de l’environnement.
Le réchauffement climatique en ligne de mire
L’entreprise intervient dans les secteurs ferroviaires, miniers et du génie civil. « Avec cette extension, l’objectif est d’anticiper et de mieux accompagner l’évolution de ses marchés avec une offre toujours plus innovante et des prestations d’ingénierie plus agiles et adaptées à l’usage de ses clients ». L’entreprise met ainsi son savoir-faire unique « au service d’ouvrages sûrs, durables » et en capacité de s’adapter aux conséquences du changement climatique, en France et à l’international. « C’est clairement un enjeu auquel nous allons devoir faire face de plus en plus souvent dans les années à venir ».
L’entreprise Ingener8, créée à Riom (Puy-de-Dôme) en 2020, poursuit sa belle croissance. Elle annonce la création d’un nouveau laboratoire de production de nutrition sportive pour accroître sa capacité de production.
Quel est le point commun entre l’Olympique de Marseille, le Clermont Foot 63, Roland Garros et le Tour de France ? La société auvergnate Ingener8 ! Cet acteur innovant dans le domaine de la nutrition sportive annonce l’ouverture de son nouveau laboratoire de production de solutions nutritionnelles sportives déshydratées. Situé à Riom, le nouveau site sera dédié à la recherche, au développement et à la fabrication de produits de nutrition haut de gamme et sur mesure destinés aux athlètes ainsi qu’aux clubs sportifs de haut niveau.
200 formules en trois ans
De plus, il devrait permettre de faire naître les produits de demain pour tous les acteurs du milieu sportif. « Aujourd’hui, nous affichons un portefeuille clients plutôt enviable. Nous travaillons aussi bien pour des clubs de foot de ligue 1 que pour la Fédération française de tennis, Total Énergies Cyclisme, l’ASVEL Basket ou encore le HBC Nantes », se réjouit le président-fondateur, Vincent Argillier, lui-même ancien entraîneur de natation au Pôle France Triathlon.
Ce nouveau laboratoire marque également une étape majeure dans le développement d’Ingener8. « En trois ans, nous avons mis au point quelque 200 formules pour nos prestataires. Nous sommes passés d’une production d’une tonne en 2021 à près de 20 tonnes en 2024 pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 350 000 euros cette année. Grâce à ce nouveau labo, nous allons fournir des produits de la plus haute qualité, basés sur des recherches scientifiques rigoureuses et répondant aux besoins spécifiques des sportifs de tous niveaux », promet Vincent Argillier.
+ de 400% de capacité de production
La capacité de production devrait également être boostée « de plus de 400% », principalement à destination des sportifs mais aussi des nouvelles marques émergentes et de marques leader du marché actuel. Parallèlement, Ingener8 qui travaille en marque blanche pour de grands groupes, ne compte pas s’arrêter là. « Le secteur de la nutrition santé connaît actuellement un fort développement, non seulement dans le domaine du sport, mais aussi dans le secteur du troisième âge ou encore de l’armée, anticipe Vincent Argillier. Si on suit la même courbe de production de 300% par an, nous devrions atteindre rapidement un chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros ».
Le groupe auvergnat Dies Irae, basé à Beaumont (Puy-de-Dôme), est devenu en quelques décennies un géant aux multiples facettes.
Tout commence il y a cinquante ans, lorsque le fondateur du groupe Dies Irae(NDLR : « jour de colère » en latin), Emmanuel David, fou de deux roues, décide de se lancer dans le business encore balbutiant en France des accessoires moto. Ce fils de quincaillier originaire de Brassac-les-Mines, crée alors Dafy Moto en janvier 1974. La société voit modestement le jour au fond d’une impasse, à Clermont-Ferrand. Elle est devenue un empire.
La marque devient au fil des ans une référence incontestée du secteur : casques, blousons, bottes ou chaussures… Aucun motard en France n’ignore Dafy ! L’enseigne compte aujourd’hui plus de 200 magasins sur le territoire (France et DOM-TOM), dont 162 franchises et 38 succursales. Fort de ses 200 M€ de chiffre d’affaires en 2023, Dafy Moto emploie 380 salariés et plus de 1 500 en comptant les franchises. Il ne se contente pas de fournir des accessoires, mais propose désormais une panoplie complète de services en lien avec les deux roues : du permis moto, à la vente d’équipements et d’engins, en passant par les assurances.
Un pilier de l’immobilier
Le fondateur aurait pu s’arrêter là. Mais Dafy n’est que le premier pilier historique du groupe Dies Irae qui se diversifie progressivement dans l’immobilier, via sa filiale Alpha Transac Immo. « L’idée était d’acheter les murs des magasins pour construire un patrimoine », résume le service communication. Les premières acquisitions se font dès 1995, avec des appartements résidentiels privés, situés exclusivement sur l’agglomération clermontoise. Immeubles, parking, bureaux, etc. Les lots se font de plus en plus nombreux et commencent, au fil des années, à former un véritable parc immobilier. Ce qui était au départ une stratégie patrimoniale traditionnelle évolue progressivement vers une activité à temps plein. Stéphanie Vallenet, aujourd’hui Directrice Générale, qui est à ce moment-là déjà dédiée au développement de la diversification depuis plusieurs années, perçoit la nécessité d’entièrement structurer le second pilier historique, devenue la filiale Alpha Services.
Elancia entre en piste
En 2002, Dies créé un troisième pôle d’activité très différent. « L’ADN du groupe est de partir d’une problématique interne, en l’occurrence le recrutement, pour en faire un business ». Plutôt que d’externaliser ce service, le groupe fait le choix de construire sa propre structure. « Le cabinet Alpha RH est ainsi devenu un cabinet d’externalisation de paie au rayonnement national. Avec une équipe d’une quinzaine de personnes, elle gère les paies et l’administration du personnel de plus de 300 entreprises », souligne la direction qui n’a pas encore dit son dernier mot puisque depuis 2017, Dies est devenu actionnaire majoritaire des salles de sport Elancia.Aujourd’hui dirigée par Thierry Vallenet, l’enseigne recense 53 salles en France et 37 000 adhérents !
« Notre dénominateur commun ? Maximiser la satisfaction de nos clients pour financer la croissance régulière d’activités diversifiées, mais complémentaires, assurant ainsi des conditions de travail harmonieuses, auprès d’un nombre croissant de collaborateurs, qui partagent l’esprit et le succès de leur entreprise », revendique Sébastien David, fils du fondateur et désormais Préside et garant de l’actionnariat du Groupe. En 2022, Dies affichait un chiffre d’affaires consolidé de 120 M€ pour 500 emplois directs. Cinquante ans après sa naissance, l’histoire du groupe Dies continue de s’écrire.
Depuis cent ans, la famille Gardien règne en maître sur le domaine de Chassignolles, à Saint-Pourçain dans l’Allier (Photo : Gardien).
Le 11 novembre 1924, le Domaine Gardien voyait le jour sous l’impulsion d’Élisa et Justin Gardien. Un siècle plus tard, quatre générations se sont transmis le flambeau. Olivier et son frère Christophe, respectivement âgés de 51 et 55 ans, continuent de faire prospérer la passion familiale pour la vigne. « L’esprit du domaine, certifié Haute Valeur Environnementale, est de préserver les traditions et le savoir-faire acquis au fil des quatre générations en les associant aux techniques modernes et à l’évolution du goût des consommateurs », confient les frères Gardien.
Un cépage unique
Aujourd’hui, le domaine s’étend sur 24 hectares répartis aux deux-tiers rouge et un tiers blanc. Les vignes ont entre 2 et 50 ans. L’élevage des vins se fait dans des matériaux modernes de qualité : inox ou fibre de verre pour les vins jeunes, et fûts des forêts de Tronçais et Jaligny pour les vieilles vignes. « Nous avons la grande chance de disposer de ces forêts de grande qualité à proximité. Il aurait été dommage de s’en priver ! », sourient les deux quinquagénaires.
Le Domaine Gardien se distingue par des rouges issus des cépages gamay et pinot noir permettant une déclinaison d’assemblages allant de vins fruités et légers jusqu’à ceux issus de plus vieilles vignes, ronds et structurés, à base de pinot noir et élevés en barriques. « Les blancs tiennent leur grande originalité de la présence dans l’assemblage de Tressallier, cépage unique, n’existant qu’en saint-pourcinois », poursuit Olivier Gardien. Cette gamme complète est étoffée d’un rosé fruité et élégant ainsi que de méthodes traditionnelles blanc et rosé et d’un ratafia.
Du Japon à Cambridge
« Les vins de Saint-Pourçain ont beaucoup évolué en cent ans, analyse Olivier. D’abord en raison du changement climatique et ensuite dans la façon de travailler la vigne ». D’abord classé en Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) en 1951, le vignoble saint-pourcinois a conquis ses véritables lettres de noblesse en 2009, en obtenant l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). « Cela a définitivement donné un nouvel éclairage à notre production, y compris à l’international ». Aujourd’hui, le domaine Gardien s’exporte du Japon aux États-Unis. Il est même devenu le fournisseur officiel de l’Université de Cambridge en Grande-Bretagne !
À l’occasion du centenaire, le domaine a spécialement vinifié la « Cuvée des 100 ans », déclinée en blanc, rouge et rosé. « Issue de la parcelle historique des Agalais, elle a été élaborée avec les cépages les plus proches de ceux cultivés par nos arrière-grands-parents : le gamay et le chardonnay », s’enthousiasment les « Gardien » du temple qui auraient rendu fier leurs aïeux.
Geneviève Colonna d’Istria
Le Saint-Pourçain, toute une histoire !
Le vignoble de Saint-Pourçain est considéré comme l’un des plus anciens de France. Implanté par les Phéniciens, celui-ci connut des fortunes diverses, au gré des siècles, des invasions et des maladies décimant parfois la vigne. À la fin du Moyen-Âge, la paix relative qui s’installe dans la région permet le renouveau du vignoble. L’apparition des tavernes offre alors un débouché commercial tout trouvé. Le vin de Saint-Pourçain voyage rapidement au-delà de sa région d’origine : le port de la Chaize, à Contigny, expédie le breuvage sur la table des Rois de France. Ainsi, Saint-Louis en 1241 offrit le Saint-Pourçain pour l’adoubement de son frère Alphonse. En 1328, on en consomme pour le couronnement de Philippe Le BEL. Également plébiscité par les Papes en Avignon, à chaque grande occasion, le Saint-Pourçain est à l’honneur.
Au XVIII, le vignoble atteint 8 000 hectares. L’approche du 19ème siècle sera synonyme de coup d’arrêt pour le Saint-Pourcinois avec successivement en 1790 la crue dévastatrice du 12 novembre, qui emporte les ports marchands sur l’Allier, l’apparition en 1800 de modes de transports plus rapides et favorisant la concurrence des vins du Midi et surtout la terrible épidémie de phylloxéra de 1885. Le renouveau du vignoble est récent, avec la recherche incessante de la qualité qui conduit à l’obtention du label Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) en 1951. En 2009, après des décennies d’effort et de restructuration, c’est l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) qui vient le travail et la pugnacité des hommes et femmes qui ont cru aux valeurs de ce vignoble ancestral. Aujourd’hui composée de 600 hectares répartis sur 19 communes, l’aire d’Appellation compte une quinzaine de vignerons indépendants, vinifiant leurs propres productions et une cave coopérative regroupant une soixantaine d’adhérents.
Le futur rover lunaire sera-t-il équipé de pneus Michelin ? Réponse dans un an (Photo @Michelin)
Les pneus Michelin fouleront-ils un jour le sol lunaire ? Pour l’heure, la décision n’est pas encore définitive, mais Bibendum est en bonne voie pour relever le défi. La Nasa vient en effet de révéler le nom des entreprises finalistes pour développer le futur module lunaire qui partira en 2028 dans le cadre de la mission Artémis V. Parmi les trois équipes encore en lice, Venturi Astrolab, Lunar Outpost et enfin Intuitive Machines à laquelle est associé Michelin, pressenti pour fournir ces fameux pneus sans air. « C’est une grande fierté pour notre groupe. Nous allons tout faire pour aller jusqu’au bout de cette fabuleuse aventure », se réjouit le groupe.
Ainsi, le numéro un mondial du pneumatique pourrait bien équiper le futur module lunaire Moon Racer qui embarquera pour la lune avec deux personnes à son bord. Un défi technologique auquel se prépare depuis déjà trois ans le n°1 mondial du pneumatique car rouler sur la Lune est loin d’être une sinécure.
Testé dans les volcans d’Auvergne
« Il faut que le pneu résiste à des températures extrêmes, entre -240°C et + 100°C, et roule sur un sol abrasif, compact et agressif », précise Florian Vilcot, expert en innovation en charge du projet Artémis chez Michelin. Pour développer leurs prototypes, les ingénieurs maison ont procédé à de nombreux essais entre leurs équipes américaines et les pistes de Ladoux où se trouve son centre de R&D mondial. « Nous avons aussi testé nos pneus dans le jardin des volcans d’Auvergne, poursuit Florian Vilcot, notamment dans le volcan à ciel ouvert de Lemptégy qui présente des similitudes avec le sol lunaire ».
Si d’aventure Michelin ne devait pas être sélectionné pour le projet Artémis, l’investissement des équipes ne serait pas vain. « Les travaux menés sur le pneu lunaire nous permettront des transferts de technologies très intéressants. Nous allons améliorer nos modèles de mobilité sur sol meuble qui nous serviront pour nos futures générations de pneus agricoles, entre autres. C’est tout l’intérêt de ce sujet », souffle l’équipementier.
Après avoir été l’unique fournisseur de la Nasa pour les navettes spatiales entre 1981 et 2011, Bibendum rêve désormais de mettre un pneu sur la Lune.
La startup Yacon&co qui propose une alternative au sucre, a été créée à Vichy (Allier) en mai 2021. Depuis, son appétit ne cesse de grandir. Elle vient de lever 2 millions d’euros.
Connaissez-vous le yacon ? Il s’agit d’un tubercule au superpouvoir sucrant naturel, cultivé au Pérou, mais prêt à conquérir le monde…Et cette conquête pourrait bien passer par Vichy dans l’Allier, où est née en 2021 la startup Yacon&co, la première entreprise française à produire et commercialiser ce sirop aux pouvoirs magiques. Deux fois moins calorique que le sucre blanc et quatre fois moins riche, ce super aliment à la texture similaire au miel permet de “sucrer” les pâtisseries, les yaourts, le thé et le café, sans nuire à la santé des consommateurs.
« J’ai découvert le yacon lorsque j’habitais aux États-Unis, se souvient la cofondatrice Raphaëlla Nolleau, 33 ans. J’avais des problèmes de digestion. Je devais supprimer complétement le sucre de mon alimentation. En 2019, j’ai rencontré Thierry, l’un de mes futurs associés, qui m’a parlé pour la première fois du yacon. L’idée d’en produire en France a alors fait son chemin ». Thierry, originaire de Vichy est diabétique et insulino-dépendant à cette époque. « Depuis que je consomme du yacon à la place du sucre, je ne me pique plus et j’ai retrouvé une vie normale », promet le quadra qui partage l’aventure avec un troisième associé, Clément Poyade, lui aussi originaire de l’Allier. « 50% des Français sont en surpoids. C’est un constat alarmant et il est urgent de trouver la solution au problème du sucre », plaident les trois cofondateurs de Yacon&co.
Une croissance de 250%
C’est ainsi que naît en 2021 à Cusset la première usine de conditionnement de yacon. « Cette poire de terre est cultivée principalement au Pérou. Nous l’importons par containers et le conditionnons dans notre usine dans l’Allier. Aujourd’hui nous sommes sur une moyenne de 40 000 pots par mois écoulés via notre site internet ou en magasins partout en France », développe Raphaëlla. Présente dans plus de 700 magasins bio dont Naturalia et Biocoop, la startup compte plus de 100 000 clients en ligne, connaît une croissance de 250% annuelle et emploie désormais seize personnes.
Mais depuis quelques mois, la startup bourbonnaise connait une ascension phénoménale. Raphaëlla, Clément et Thierry réussissent à convaincre des investisseurs stars de l’agroalimentaire, auprès de qui ils réalisent fin 2023 une première levée de fonds de 1,7 million d’euros. En février dernier, ils enchainent en participant à la célèbre émission sur M6, « Qui veut être mon associé ? », où ils obtiennent 250 000 euros supplémentaires. « Avec ces 2 millions d’euros, nous ambitionnons de devenir tout simplement leader mondial du sirop de yacon et de passer de 600 à 2 000 enseignes bio en Europe. Nous sommes également en train de construire notre propre usine au Pérou pour produire 400 tonnes de sirop de yacon par an ! », développent les trois associés.
En trois mois, Yacon&co a réalisé trois fois son chiffre d’affaires de toute l’année 2023. Le yacon n’a pas fini de révolutionner les palais.
La crise que traverse l’agriculture française ne doit pas faire oublier les défis de demain. Dans l’Allier, l’AgroTechnoPôle doit permettre de faire émerger les solutions technologiques d’avenir. (Copyright : Jérôme Pallé)
On ne le sait pas toujours mais la France figure parmi les leaders internationaux du marché mondial émergent de robotique agricole. L’État a donc lancé en septembre dernier le « Grand défi Robotique Agricole », opéré par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Confié à l’association RobAgri qui fédère 85 acteurs du monde industriel, scientifique et agricole engagés dans le développement de la filière robotique française, son pilotage se fera avec l’appui scientifique de l’INRAE. Le lancement du Grand défi a été l’occasion de poser la première pierre de l’AgroTechnoPôle sur le site d’INRAE à Montoldre (Allier), qui sera le cœur de recherches et d’expérimentations robotiques.
21 millions d’euros
Financé par l’État à hauteur de 21 millions d’euros dans le cadre du dispositif France 2030, le Grand défi Robotique agricole doit permettre de consolider la filière robotique agricole pour accélérer la transition agroécologique, en apportant aux agriculteurs des solutions pour le pilotage de leur exploitation. Chargé de mailler un réseau national de stations de test et d’essai, le Grand défi s’appuiera notamment sur la plateforme d’innovation ouverte de l’AgroTechnoPôle, sur le site d’INRAE à Montoldre, qui associe la recherche publique et les entreprises autour de la conception et de l’utilisation de bancs de recherche et d’expérimentation au service d’innovations de rupture dans le champ des agroéquipements pour l’agriculture durable de demain. « La plateforme d’essai grandeur nature située à Montoldre, à l’affût des technologies les plus innovantes au service de l’élevage et des cultures végétales, préfigure l’agriculture raisonnée et responsable de demain. Là où l’expérience s’avère école de pragmatisme parce que seul est vrai ce qui réussit. Là où les valeurs humaines lancent le plus grand défi aux robots de l’écotechnologie : conjuguer l’intelligence naturelle avec le bon sens naturel de nos agriculteurs », assure Claude Riboulet, président du Conseil Départemental de l’Allier.
Affronter les défis
En grandes cultures, arboriculture, maraichage ou élevage, le monde agricole est en quête de technologies de rupture, en particulier en robotique pour affronter les défis qui s’impose à lui : système plus durable, réduction de la pénibilité, gestion de la souffrance animale, etc.. Le déploiement de ces nouveaux agroéquipements, aux côtés d’autres leviers comme la sélection végétale, l’utilisation du biocontrôle ou encore les infrastructures agroécologiques (agroforesterie, haies…), doit permettre d’accélérer le développement de l’agroécologie à grande échelle.
« Le Grand défi va permettre de concentrer les efforts des acteurs publics et privés de la recherche, pour déployer ces innovations dans le monde agricole, décryptait en septembre Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Ces innovations n’ont pas vocation à remplacer les femmes et les hommes qui ont choisi l’agriculture, mais à les épauler dans leur travail au quotidien. Elle permet de renforcer la compétitivité des exploitations. Ce qui est en jeu, c’est la souveraineté alimentaire ».
Depuis 2019, Damien Baranger et Stéphane Raffault, présidents aux destinées du Groupe LGMN (Louis Geneste et Maurice Nailler), contribuent à faire rayonner le savoir-faire historique des métiers du bâtiment. (Photo : GCI).
Quel est le point commun entre la cathédrale de Clermont-Ferrand, le Grand Palais à Paris, l’église de Fontainebleau ou l’usine Hermès de Riom ? Tous ces bâtiments historiques ont été restaurés par l’entreprise LGMN dont le siège se situe à Clermont-Ferrand. Composé de deux entités, le groupe réunit l’entreprise Louis Geneste, née en 1866, et celle de Maurice Nailler, créée en 1957. Racheté en 2019 par Damien Baranger et Stéphane Raffault, codirecteurs généraux, l’entreprise auvergnate prospère dans le domaine de la restauration du patrimoine bâti. Chacune des deux filiales a sa spécialité. À Geneste la maçonnerie, taille de pierre, et sculpture. À Nailler, la charpente et la couverture. Mais les deux comptent une marque de fabrique commune : le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV).
La cathédrale de Clermont-Ferrand
« Nous rayonnons sur tout le Massif central mais aussi sur Paris où nous possédons également des locaux. Nous faisons de la restauration de monuments historiques et de la rénovation. Ce sont des marchés très spécifiques qui requièrent beaucoup de savoir-faire et de main-d’œuvre qualifiée », décrypte Stéphane Raffault.
Ainsi, LGMN s’est illustré sur de très nombreux chantiers prestigieux comme la restauration du Châtelet ou du Pont Neuf à Paris. Plus localement, l’entreprise clermontoise a en charge la restauration de la cathédrale de Clermont-Ferrand ou de la Grande bibliothèque de l’Hôtel-Dieu. Même si le groupe s’ouvre de plus en plus au chantier de particuliers. « Aujourd’hui, 40% de notre chiffre d’affaires relève de chantiers privés. C’était 5% en 2002 ».
23 millions d’euros de chiffre d’affaires
En 2023, LGMN a réalisé un chiffre d’affaires de 23 M€. « Nous l’avons doublé depuis la reprise en 2019. C’est très encourageant », se réjouissent les associés. Le développement du groupe passe également par l’implantation d’un nouveau siège au Brézet depuis 2022, dans des locaux mieux adaptés à la croissance et à l’organisation de l’entreprise. Aux 3 500 m² de terrains couverts s’ajoutent 9 000 m² d’espaces extérieurs destinés au stockage des matériaux. « Auparavant nous étions sur quatre sites différents. C’était très compliqué à gérer. Nous avons beaucoup gagné en confort de travail. Cela nous permet d’être plus réactifs », sourit Stéphane Raffault.
Le groupe qui compte désormais 160 salariés, dont une centaine à Clermont-Ferrand, compte plus que jamais s’imposer dans un monde de géants. « Notre but est de continuer à nous développer tout en restant indépendant ».
Geneviève Colonna d’Istria
LGMN fait des ETIncelles
LGMN a été sélectionné par la présidence de la République pour être accompagné par le programme ETIncelles. Lancé par Emmanuel Macron en novembre 2023, il permet d’accompagner 500 PME dans leur développement afin de « passer le cap et de devenir une ETI » (Entreprise de taille intermédiaire). Le programme ETIncelles est né d’un constat simple : le nombre d’ETI en France est encore faible en comparaison avec les pays voisins. C’est pour combler ce retard français qu’un cap ambitieux de 500 PME accompagnées d’ici la fin du quinquennat a été fixé. Après une phase pilote entamée début 2023 sur une première promotion composée de 50 PME en croissance, le programme ETIncelles a été officiellement lancé en novembre 2023 en intégrant 50 nouvelles entreprises, dont LGMN qui a été reçu à l’Élysée. L‘objectif : fluidifier au maximum les relations des entreprises du programme avec l’ensemble des services de l’État en levant les blocages administratifs éventuels et ainsi les faire grandir.
Que deviennent les poussières de pneumatique lors du roulage ? Derrière cette question faussement ésotérique se cache en réalité une problématique à enjeu environnemental et scientifique fort. Pour tenter de percer le mystère, 27 chercheurs issus de Michelin, du CNRS et de l’Université Clermont Auvergne (UCA), vont plancher sur le sujet durant quatre ans avec pour mission de développer des outils permettant de trouver des solutions concrètes pour rendre les particules d’usure bio-assimilables par l’environnement.
2% dans l’atmosphère
« Pour garantir la sécurité à l’automobiliste, le pneu doit d’abord adhérer à la route avec pour conséquence, une érosion générant des particules d’usure. Elles forment un mélange complexe pour lequel de nombreux phénomènes chimiques restent à découvrir notamment sur leur évolution dans le temps lorsqu’elles se mélangent au sol et à l’eau », expliquent les scientifiques de la mission.
À l’interface entre l’étude des matériaux, la chimie et la microbiologie, cette nouvelle collaboration vise à développer des méthodes d’évaluation de la dégradation de l’élastomère, composant essentiel des pneumatiques, et à produire une analyse fine qui permettra de comprendre les mécanismes en jeu. En effet, environ 2% de particules de pneumatiques se retrouvent dans l’atmosphère sans que personne ne sache vraiment ce qu’elles deviennent. « Une fois que nous aurons compris comment tout cela fonctionne, nous pourrons concevoir de nouveaux matériaux qui seront bio assimilables par l’environnement », analyse Christophe Moriceau, vice-président de la recherche avancée de Michelin.
Un budget de 6,5 M€
Pour l’Université Clermont Auvergne qui abritera le laboratoire, « ce partenariat scientifique permettra d’accompagner la production de matériaux innovants et durables. Il s’inscrit donc pleinement dans la feuille de route de notre stratégie scientifique qui vise à concevoir des modèles de vie et de production durables », souligne le président, Mathias Bernard. De son côté, le CNRS assure « encourager la création des laboratoires communs avec des entreprises pour aller plus loin dans la recherche et faire face aux défis de notre société, à leurs côtés », argumente Jean-Luc Moullet, Directeur général délégué à l’innovation du CNRS.
Pour mener à bien leur mission, les scientifiques de BioDLab bénéficieront d’une enveloppe de 6,5 M€, apportés à 50 % par Michelin et autant par le CNRS et l’Université Clermont Auvergne.
« La marque Auvergne, notre association, œuvre aux synergies pour que l’Auvergne se distingue dans la concurrence que se livrent les territoires. Nous fédérons plus de 500 leaders publics et privés de nos 4 départements : Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme » se réjouit notre Président, M. Pierre Desprat. « L’augmentation du nombre d’adhérents prouve notre utilité. Le travail quotidien de notre équipe pourtant restreinte est reconnu ».
2023 restera pour l’Auvergne l’année du Tour de France avec des audiences record pour France Télévision et toutes les chaînes mondiales.
Le premier salon Origine Auvergne, porté par GL Events, a trouvé son public de même que notre place de marché www.achetezenauvergne.fr. Les Toques d’Auvergne, ces restaurateurs ambassadeurs de notre gastronomie, amplifient encore leur ambition en introduisant le logo de la marque Auvergne dans leur nouvelle signature. Idem pour les logos du « Chœur régional d’Auvergne » et du « Jeune chœur d’Auvergne ».
Ils rejoignent d’autres collectifs d’Ambassadeurs, qui portent l’Auvergne dans leur cœur jusque dans leur logo !
Projet de vie, lieu de vacances, mettre du lien entre les acteurs, conforter la fierté des Auvergnats, l’attractivité de l’Auvergne sera plus que jamais au menu de notre quotidien en 2024. Les résultats de notre enquête-baromètre pour mesurer la fierté et l’engagement des Auvergnats d’ici et d’ailleurs sont à retrouver ici.
L’École Nationale Supérieure de Pâtisserie (ENSP), école de référence et de réputation mondiale dans les arts de la pâtisserie et dans les arts glacés, vient d’inaugurer la nouvelle extension de son campus de 2 300 m2 (Photo : ENSP).
Meilleure institution de formation culinaire au monde et Meilleure institution de formation culinaire en Europe (*) et à présent plus grand campus au monde dédié aux arts sucrés…L’École Nationale supérieure de la Pâtisserie (ENSP) d’Yssingeaux, en Haute-Loire, n’en finit pas de cumuler les titres. Le 24 novembre 2023, l’École qui appartient au groupe Ducasse depuis 2007, a inauguré une extension de 2 300 m². 3 nouvelles salles de cours, 4 laboratoires ainsi que 32 appartements pour les élèves viennent s’ajouter aux 5 000 m² déjà existant au siège historique du château de Montbarnier.
« Une opportunité majeure pour Yssingeaux »
En 40 ans, l’ENSP s’est incontestablement imposée comme l’école d’excellence et de référence dans le monde des arts sucrés pour les formations en pâtisserie, chocolaterie, confiserie, glacerie et boulangerie. Autour de ses 19 chefs pâtissiers et 25 professeurs pour les cours académiques, l’école forme tout au long de l’année 1 500 élèves issus de plus de 70 nationalités différentes. « C’est bien plus qu’un simple accomplissement pour l’ENSP car cette extension permet à notre école de devenir le plus grand campus au monde dédié aux Arts Sucrés. C’est également une opportunité majeure pour Yssingeaux et toute une région qui émergent désormais en tant que pivot stratégique pour l’industrie de la pâtisserie à l’échelle mondiale, avec tous les bénéfices que cela engendre d’un point de vue local », analyse Luc Debove, directeur et chef exécutif de l’ENSP, Champion du monde de glace et Meilleur Ouvrier de France Glacier.
Les plus grands spécialistes mondiaux
« Tous les plus grands noms de la pâtisserie française et internationale se sont formés ici et reviennent pour parfaire leur technique », assure la direction. Le large portefeuille regroupe des formations post-bac comme le Diplôme Supérieur des Arts Pâtissiers en 3 ans, des formations intensives pour les personnes en reconversion comme le CAP en huit mois, le Diplôme des Arts de la Pâtisserie française en 8 mois ou encore le programme des Essentiels de la Pâtisserie française en 2 mois. Au-delà de ces programmes, c’est un catalogue de 70 formations professionnelles qui ont lieu sur site, dispensées par les plus grands spécialistes de la discipline.
Geneviève Colonna d’Istria
(*) titres obtenus lors des World Culinary Awards 2023
À propos de l’École Ducasse
École Ducasse est un réseau d’écoles fondé en 1999 par le Chef multi-étoilé Alain Ducasse dédiées à la transmission d’un savoir-faire français unique d’excellence en cuisine et en pâtisserie. L’École Ducasse compte trois écoles en France : Paris Studio, Paris Campus et l’École Nationale Supérieure de Pâtisserie ; et des écoles à l’international aux Philippines, en Thaïlande et en Inde. Toutes sont réunies autour d’une volonté de partager la passion du goût avec les professionnels aguerris comme les amateurs passionnés, adultes en reconversion ou étudiants. En octobre 2023, École Ducasse a été récompensée du titre de World’s Best Culinary Institution.
C’est l’une des plus belles success story de l’Allier de ces dernières années. Les Bougies de Charroux se sont imposées sur le marché de la bougie parfumée artisanale made in France et continuent de gagner du terrain (Photo : Les Bougies de Charroux)
Tout commence en 2007, lorsque Joëlle Corgnet, alors institutrice, commence à couler ses bougies parfumées dans des pots de confiture à l’étage de la jolie maison à colombages du village de Charroux, labellisé « plus beau villages de France ». Au rez-de-chaussée, son mari Jean-Paul, ingénieur de son état, se met à les commercialiser sans soupçonner la suite de l’histoire. L’entreprise s’appelle alors « Bois & Bougies », rebaptisée rapidement « Les Bougies de Charroux ».
Un atelier au Naturopôle
La boutique devient un lieu de passage incontournable pour les nombreux touristes qui déambulent, été comme hiver, dans les rues pavées du village médiéval. « Mes parents ont tout de suite compris que le concept de ces bougies artisanales parfumées coulées dans des pots de confiture plaisaient beaucoup », sourit leur fils Pierre Corgnet qui les rejoint dans l’aventure en 2017. La marque possède alors 19 boutiques en France et en Belgique, et 250 boutiques partenaires. « L’entreprise avait atteint une taille critique. On faisait 4,5 M€ de chiffre d’affaires pour 55 salariés. Il fallait vraiment structurer les choses », poursuit Pierre, ingénieur chimiste de formation, diplômé d’un MBA.
Pierre Corgnet a repris l’entreprise de ses parents en 2017
De 2017 à 2022, la famille Corgnet investit massivement pour digitaliser l’entreprise et se doter d’un l’outil de production à la hauteur des enjeux. Les Bougies de Charroux s’installent en 2021 au Naturopôle de Saint-Bonnet-de-Rochefort dans un atelier flambant neuf. Un investissement de 2,5 millions d’euros. Désormais, les bougies made in Auvergne affichent un chiffre d’affaires de 12 M€, et s’apprêtent à créer son propre réseau de franchises. « L’heure est aujourd’hui à l’accélération du réseau, avec un objectif affiché de compter 30 boutiques franchisées dès fin 2024 et 80 boutiques en 2027 dans toute la France », assure Pierre Corgnet.
Passer de 12 à 35 M€ de chiffre d’affaires
Mais pour approvisionner 15 boutiques supplémentaires par an, l’atelier doit encore s’agrandir. Fin 2024, le site de Saint-Bonnet passera de 1.500 à 3.400 m², accompagné par un plan de recrutement ambitieux. « L’objectif est de passer de 12 M€ de chiffre d’affaires à 35 M€ d’ici à 5 ans, en passant d’une équipe de 80 à 150 personnes », poursuit Pierre Corgnet.
« Si nos bougies ont autant de succès, on le doit d’abord à notre histoire familiale. Des entrepreneurs locaux qui proposent des produits de qualité à un prix très compétitif et qui créent de l’emploi local… ». Les cinq prochaines années devraient être consacrées à développer la Raison sociale et environnementale (RSE) de la société et à la diversification des produits. Les Bougies de Charroux n’ont pas fini de briller.
Installée depuis deux ans à Brassac-les-Mines, la Distillerie des Scories propose le meilleur de l’alambic. Derrière ce projet un peu fou, un passionné du bon goût.
Quentin Sicard, originaire du Puy-de-Dôme, savait qu’un jour il reviendrait sur ses terres natales. Après des études d’œnologue et d’agronomie à Toulouse, ce passionné travaille dans de nombreuses régions productrices de spiritueux et vins. Il décide alors de venir s’installer à Brassac-les-Mines, en 2021. « Pour produire la meilleure eau-de-vie, il faut que la qualité de l’eau soit irréprochable. C’est le cas à Brassac, où elle est aussi pure qu’à Volvic », assure le fondateur de la Distillerie des Scories.
Une fois le local trouvé, il s’équipe d’un alambic « digne de ce nom ». Pas un fait dans les pays de l’Est. « Mon alambic en cuivre a été fabriqué par un Meilleur Ouvrier de France (MOF) en Dordogne, sur mesure, entièrement à la main et 100 % fabrication française. Ce véritable travail d’orfèvre a nécessité de la minutie et six mois de travail. Un démarrage long et coûteux mais en phase avec la volonté de proposer des spiritueux qualitatifs, locaux et artisanaux », souligne Quentin Sicard.
3 000 litres par an
Les années passées à Cognac ont permis à Quentin Sicard de perfectionner les techniques d’élaboration des eaux-de-vie et notamment la distillation et le vieillissement. Gins, vodkas et même whiskys sortent désormais de son alambic. Environ 3 000 litres par an qui sont ensuite revendus sur les meilleures tables des restaurateurs, chefs étoilés et autres cavistes avertis. Autre exigence incontournable, le choix des matières premières agricoles utilisées (fruits, plantes ou céréales). Elles doivent, elles aussi, être en accord avec l’objectif d’excellence que s’est fixé Quentin. « Le règlement encadrant les boissons spiritueuses est souple vis-à-vis de l’origine des matières premières et du lieu de fabrication. Il n’est donc pas rare de trouver des spiritueux mentionnant une origine géographique qui correspond uniquement à celle de l’embouteillage malheuresement…».
Deux ans seulement après son lancement, la Distillerie des Scories est déjà reconnue par ses pairs du Collège Culinaire de France. Son Gin a également obtenu une médaille de bronze à l’internationale Wine & Spirit Competition 2023. Un premier pas dans la cave des grands !
Geneviève Colonna d’Istria
Contact :
Distillerie des Scories
Adresse : 4, Route de la Combelle – 63 570 Brassac-les-Mines
Sébastien Olivier, originaire du Puy-en-Velay, s’est lancé dans l’aventure du jean made in Auvergne en 2022 (Photo : So France is Co)
Sébastien Olivier, un habitant du Puy-en-Velay (Haute-Loire), s’est lancé dans le projet un peu fou de concevoir et fabriquer des jeans made in Auvergne, en 2022. Depuis, la marque So France is Co a bien grandi. Le fondateur en a vendu déjà plus d’un millier. En un an et demi, la marque est devenue rentable et commence à être connue hors des frontières de France.
Tour à tour chef de projet dans la construction à Paris, puis expert pour les compagnies d’assurance, Sébastien Olivier, passionné de vintage, décide de passer un CAP de couture à 42 ans pour se mettre à son compte. « J’avais envie de créer ma propre marque, mes propres pantalons en jeans, car je crois à la « slow fashion », c’est-à-dire des vêtements qui durent dans le temps, et qui traversent les âges », explique ce passionné.
Il crée sa propre marque So France is Co(jeu de mots avec San Francisco, la ville de naissance du jean) et se lance à corps perdu dans ce projet atypique. « J’achète ma toile en Italie et au Japon, le pays où l’on fabrique les plus beaux jeans du monde. Je ne travaille que de la qualité supérieure », développe ce Ponot de naissance qui a ouvert son atelier-boutique rue Saint-Jacques, au Puy-en-Velay et emploie deux personnes. « J’aime l’idée qu’un vêtement qui puisse traverser le temps. Les gens sont réceptifs à ce concept de jean made in France ».
Déjà un millier de jean écoulés
La clientèle a le choix entre trois modèles de jean : le prêt-à-porter (149 €), le « demi-mesure », sur commande et personnalisé (broderie, couleur de fil…) à 200 € et enfin, le nec plus ultra, le jean fait entièrement sur mesure à 350 €. « Ce sont souvent de personnes hors gabarit qui sont intéressées par ces modèles, ou bien des vrais amoureux du jean », développe Sébastien Olivier. « Si vous achetez un jean chez nous, vous en avez pour votre argent, car nos produits sont de grande qualité! « . Un an et demi après son lancement, le jean made in Auvergne a déjà conquis une large clientèle. « Ce sont aussi bien des locaux que des clients au Luxembourg, en Angleterre ou en Belgique qui achètent en boutique ou via notre site Internet », poursuit le fondateur.
Quelque 1000 jeans se sont déjà écoulés. D’autres vêtements ont étoffé les rayons, comme les chemises, les tabliers ou des vestes, hommes et femmes. Désigné Ambassadeur de la Haute-Loire par le Conseil départemental, Sébastien Olivier a également remporté le Trophée de l’économie de la CCI en 2023. Le jean made in Auvergne semble avoir un bel avenir devant lui.
Il s’est lui-même baptisé « sculpteur de verre et de lumière ». Laurent Beyne, artisan verrier au talent reconnu internationalement vient d’ouvrir à Vichy une toute nouvelle galerie. La troisième en Auvergne.
La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Laurent Beyne le sait bien. Cet artisan verrier – diplômé de l’École d’architecture de Paris en 1986 – a d’abord longtemps travaillé en région parisienne avant de se laisser rattraper par ses origines auvergnates. « J’ai créé mon premier atelier « Deux Ailes » à Montreuil, en 1994. Le fil conducteur de mes créations a toujours été le verre, l’eau, la beauté, la lumière », résume cet iconoclaste. Mais en 2015, alors qu’il boucle le Salon du mobilier de Milan où il présente ses dernières créations, Laurent s’effondre. Burn out. « Je venais de présenter 300 pièces. À mes yeux c’était ma plus belle collection, mais personne n’en voulait. Je suis rentré à Paris très fatigué, abattu ». S’ensuivent une hospitalisation et surtout un nouveau chapitre de sa vie.
Le verrier des VIP
« Ma famille était originaire de Ruynes-en-Margeride dans le Cantal et ma femme de Saint-Flour dans le Cantal. On avait acheté une maison de campagne à retaper en 2010 à Brioude. J’ai un amour immodéré pour l’Auvergne ! ». Mûrit alors l’idée de quitter définitivement Paris pour installer son atelier à Brioude en 2019. Le sculpteur de verre renaît, retrouve l’inspiration. Luminaires, meubles en verre, objets design, sa production interpelle par son originalité et sa puissance créatrice.
Il sait séduire jusque chez les VIP, comme le chef étoilé Guy Savoy qui lui commande 2 000 photophores pour ses 50 ans de carrière. « On se connaît depuis plus de 20 ans. C’est devenu un ami ». Le carnet de commandes de Laurent Beyne compte bien d’autres noms célèbres : « J’ai travaillé pour le Club Med, Balenciaga, Shiseido, des rois, des ministres. Même Bernard Tapie pour qui j’ai réalisé le plus grand lustre de son dernier yacht ! ».
40 000 pièces dans 70 pays
Dans son atelier, l’artiste a produit 40 000 pièces vendues dans 70 pays. « C’est beaucoup et peu à la fois », relativise Laurent. En plus de son atelier « Deux ailes » à Brioude, l’artiste a ouvert depuis, deux autres galeries baptisées « La troisième aile » : une à Brioude et une de 120 m² à Saint-Flour. Une troisième vient de voir le jour dans le centre-ville de Vichy, passage Giboin. « Je suis convaincu que l’Auvergne connaîtra dans un avenir proche son âge d’or », prophétise celui qui prévoit aussi d’ouvrir une autre galerie à Cannes et à Genève dans les prochaines années.
Ho, Ho, Ho ! Noël approche à grands pas…la marque Auvergne vous donne un coup de pouce avec des idées cadeaux de nos producteurs, artisans et commerçants auvergnats.
L’Auvergne, on l’adore et on la consomme sans modération ! « achetezenauvergne.fr », c’est le meilleur de l’Auvergne à portée de clic avec une offre qui ne cesse de s’enrichir chaque mois. Au service de ses adhérents, l’association marque Auvergne, avec sa place de marché territoriale, permet ainsi à toute l’offre auvergnate de s’exposer et de se vendre. Une vitrine collective très efficace au service des entreprises qui font de l’Auvergne un argument de vente pour séduire et conquérir ensemble de nouvelles clientèles à l’échelle nationale.
« La Distillerie des Scories propose des spiritueux éthiques et gastronomiques distillés au cœur des volcans d’Auvergne à Brassac-les-Mines. Cette solution de vente en ligne est une opportunité de faire connaître ma marque et mon savoir-faire au-delà des frontières de l’Auvergne » témoigne Quentin SICARD, Oenologue-Distillateur de la Distillerie des Scories.
« Achetez en Auvergne est un véritable soutien au service du développement des producteurs et artisans de nos territoires ; un canal de distribution complémentaire de mon magasin à Montluçon et de ma clientèle de proximité » affirme Adrien LE ROUX, chocolatier et gérant de Au Bon Chocolat.
En collaboration avec l’entreprise auvergnate AchetezA, la solution digitale de la marque Auvergne permet de référencer les savoir-faire auvergnats et aux producteurs, artisans et commerçants du territoire de vendre partout en France. Ils peuvent ouvrir leur e-boutique personnalisée puis en assurer la gestion et l’animation en toute autonomie (avec une formation au besoin). Ils bénéficient ainsi des synergies de l’animation online et d’un référencement google collectif.
« Pour avoir de la visibilité, une entreprise a obligatoirement besoin d’une présence sur internet. C’est très important pour toute activité. Et le référencement l’est tout autant. Je trouve cela valorisant d’être sur une même plateforme collective tout en bénéficiant d’un référencement Auvergne efficace. » souligne Amélie BORIE, fabricante et gérante de la Savonnerie de Polignac La Rose Trémière.
« L’Auvergne foisonne de savoir-faire exceptionnels. Convaincus et autour de cette fierté partagée, avec Achetez en Auvergne, cela permet de promouvoir des produits de secteurs différents. Nous sommes plus forts à plusieurs. Ensemble, valorisons le meilleur de l’Auvergne ! » s’enthousiasme Eric MAS, fabricant et co-gérant de La Galoche du Cantal, galoches et sabots fidèles à leur origines ; aussi désirables que confortables, ces chaussures font rimer mode avec tradition.
Pour faire plaisir ou se faire plaisir, rien de plus simple : ajoutez à votre panier tous les produits qui vous font envie, réglez (un seul paiement est nécessaire) et nos adhérents vous livrent à domicile dans toute la France métropolitaine (ou en Click & Collect).
Depuis le 13 octobre, date de la publication des avis au Journal Officiel, les argiles du Velay sont homologuées par l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) (Photo : Geneviève Colonna d’Istria).
Les argiles du Velay jouent désormais dans la cour des grands. Après le marbre de Rhône-Alpes, le granit rose de Bretagne et la pierre de Bourgogne, les argiles du Velay ont été labelisés en octobre 2023 par l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) en même temps que les pierres du Midi. Si tout le monde connaît la lentille verte du Puy AOP, peu de gens savent que la Haute-Loire recèle un autre trésor dans ses entrailles : l’argile. « C’est l’argile verte la plus pure du marché. Elle ne contient ni quartz, ni sable », revendique Emmanuel Bernard, pdg de la société Argile du Velay qui exploite la principale carrière du département, à Saint-Paulien, près du Puy-en-Velay.
Lutter contre la contrefaçon
Depuis plusieurs mois, le chef d’entreprise aidé d’autres patrons de PME et d’élus locaux se battaient pour obtenir l’Indication Géographique Protégée (IGP). C’est désormais chose faite. Et c’est une première en France ! « L’indication géographique « argiles du Velay » reconnaît la qualité minérale du bassin du Velay et le savoir-faire de transformation de l’argile. Le secteur de la beauté et des cosmétiques étant un des plus touchés par la contrefaçon, c’est une démarche de qualité très importante », commente Pascal Faure, Directeur général de l’INPI.
La loi dite « consommation » a élargi les indications géographiques – auparavant réservées aux produits agricoles et viticoles – aux produits de l’artisanat et de l’industrie. Signe officiel de qualité et d’origine, l’indication géographique assure aux consommateurs l’origine et l’authenticité des produits qu’ils achètent. « Cette reconnaissance nous protège de la copie de notre ressource. Nous ne voulons pas qu’il nous arrive la même chose que pour le savon de Marseille produit à 70% en Bretagne ! », lance Emmanuel Bernard.
100 000 tonnes d’argile par an
Chaque année, 100.000 tonnes d’argile sont extraites des sols du Velay. Reconnue dans le monde entier, l’argile du Velay s’exporte dans 50 pays. Verte, rouge ou jaune, cette matière première aux multiples vertus est utilisée pour la litière pour animaux, les cosmétiques ou la nourriture animale où elle sert d’agrégat.
« L’indication géographique « argiles du Velay » couvre les produits issus de la transformation primaire (argile en poudre, granulée, brute, conditionnée ou en vrac) et les produits issus de la transformation secondaire (gélules, boue d’argile, pâte d’argile, masque à l’argile). Le procédé de transformation de l’argile doit être naturel et sans traitement chimique », rappelle l’INPI.
La zone géographique définie dans le cahier des charges se limite au département de la Haute-Loire (43), où doivent être réalisées toutes les opérations d’extraction et de transformation. Quatre PME sont concernées par cette homologation. Elles emploient 75 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 20 M€. Ce nouvel « or vert » en pleine expansion est plus que jamais un secteur d’avenir.
La société d’Ennery, créée en 1946 à Saint-Germain-Laprade (Haute-Loire), est l’une des trois dernières entreprises en France à produire des textiles matelassés 100% français (Photo : D’Ennery).
Des palaces parisiens aux riches palais des princes, la Maison d’Ennery s’est taillée une réputation internationale dans son domaine. En digne héritière de la fabrication textile française, l’atelier de confection auvergnat s’applique depuis plus de 70 ans à fournir une large gamme de produits matelassés 100% made in France. Housses de canapé, couettes, dessus-de-lit, plaids, têtes de lit et même tentures murales piquées, D’Ennery a plus d’une corde à son arc. « De la pièce unique à la série, nos employés sont formés aux différentes techniques de couture. Nous nous chargeons de tout de A à Z ! Le savoir-faire authentique de notre entreprise a d’ailleurs été récompensé par le label d’Etat Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Nous réalisons sur-mesure des produits répondant à chaque besoin et à chaque demande dans le respect d’une qualité irréprochable. Du matelassage pour la décoration au piquage de différentes matières pour la protection ou l’isolation », s’enthousiasme le gérant Geoffroy Millet.
En mode haute couture
Après avoir conquis ses lettres de noblesse auprès des plus grands hôtels et restaurants de la planète, d’Ennery s’est diversifié depuis deux ans dans la mode.« Un secteur très porteur », selon le gérant. Après l’aménagement de la boutique Chanel, inspirée des losanges matelassés de l’iconique marque parisienne, d’Ennery a séduit d’autres grands noms du secteur. Aujourd’hui, les ateliers auvergnats confectionnent pour Courrèges, Givenchy ou encore Hermès. « Cette diversification nous a apporté un nouveau volume d’affaires qui a permis à notre activité de progresser de 15% », constate Geoffroy Millet.
D’Ennery rayonne aujourd’hui sur des secteurs de plus en plus diversifiés, allant de l’hôtellerie-restauration à l’ameublement, en passant par le bâtiment, les collectivités, la déco ou la haute couture. « Ce sont des métiers historiques que nous ne sommes plus que trois à maîtriser en France », souligne fièrement la direction de l’entreprise qui emploie une douzaine de salariés et quelques couturières indépendantes.
Couettes connectées
Mais le confectionneur peut aussi surprendre dans des domaines plus inattendus comme le médical avec la création d’une couette connectée développée avec le CHU de Clermont-Ferrand. Dotée de capteurs électroniques, elle est capable d’analyser la qualité du sommeil des patients. « Nous produisons également depuis quelques années des cartes marines ou IGN enduites transformées en nappes ou en tableaux ! poursuit Geoffrey Millet. Dans nos métiers, il faut savoir se montrer imaginatifs, capables de s’adapter aux tendances et aux marchés ».
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