(Photo GCI)
Alors que le Tour 2023 s’apprête à déferler sur les routes d’Auvergne, entre le 9 et le 12 juillet, nous avons rencontré Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, pour évoquer la présence de la Grande Boucle sur les terres auvergnates. Il se dit « très impatient ».
L’Auvergne fera incontestablement date dans le Tour de France masculin 2023 avec ses quatre étapes ?
Oui, nous allons être beaucoup en Auvergne cette année, et je m’en réjouis avec notamment avec une arrivée au sommet du puy de Dôme, ce qui n’était pas arrivé depuis 1988. Cette étape sera suivie d’une étape qui sera sans doute l’une des plus belles du Tour 2023, entre Vulcania et Issoire. Les équipes de reconnaissance sont rentrées totalement enthousiastes. Ensuite nous partirons de Clermont pour aller un peu plus au nord, vers Moulins qui était la seule préfecture de France à ne jamais avoir accueilli d’étape du Tour de France. Avec le Tour, le spectacle est sportif mais il est aussi dans le décor naturel qu’est la France, avec ses paysages incroyables. Nous sommes très impatients. Avec le Tour en Auvergne, on va se régaler !
L’arrivée au sommet du puy de Dôme, le 9 juillet, est très attendue par les amateurs du Tour, n’est-ce pas ?
Oui, bien sûr le puy de Dôme compte parmi la légende du Tour de France, avec ce fameux 12 juillet 1964 et le duel entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor, épaule contre épaule, dans un affrontement mythique sur les pentes du volcan. Ensuite, c’est un sommet que l’on voit de loin. C’est une montagne marquante, un peu comme le Mont Ventoux. Il impressionne. Les quatre derniers kilomètres sont à 12% en continu, ce qui est une configuration rarissime et surtout c’est un escargot et cela n’existe nulle part ailleurs. On tourne toujours du même côté tantôt face au vent, tantôt contre. C’est une route à nul autre pareil et je suis très heureux qu’on puisse à nouveau y retourner dans le respect de la charte du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cette année, c’est aussi le tour des femmes avec Clermont qui accueillera le grand départ de la deuxième édition du Tour féminin, le 23 juillet. Il était temps que les femmes reviennent en force ?
Quand on a présenté le retour du Tour de France féminin, j’ai dit « vive les tours ! », mais en fait, je me suis trompé. Les deux ne forment qu’un. Le Tour de France féminin, c’est le Tour de France. Il fait un carton avec des records d’audience comme pour les hommes. Avec tout ce que cela représente. Dès son retour, cette course est devenue la course féminine la plus importante au monde. Le public est le même que pour les hommes, avec le même enthousiasme. En revanche, sur le bord des routes, il y a beaucoup de jeunes femmes qui seront présentes et qui vont pouvoir se dire, « demain je serai peut-être dans le peloton ». Et c’est quelque chose de formidable !
Propos recueillis par Geneviève Colonna d’Istria