Le Cyclodebout, né en Haute-Loire, est en train de conquérir la France. Touristes, policiers, handicapés, cet OVNI de la mobilité douce made in Auvergne, séduit de plus en plus (Photo / Geneviève Colonna d’Istria)
Quel est donc cet étrange engin ? Pas vraiment un vélo. Pas non plus une trottinette… Le Cyclodebout inventé par un Auvergnat, à mi-chemin entre le tricycle et le deux-roues, n’en finit pas de gagner du terrain. « L’idée est née en 2016 et m’a pris deux ans pour le développer. Le premier proto est apparu en 2018. Aujourd’hui, nous montons en puissance avec de belles perspectives », avance son inventeur Olivier Joux, 61 ans, ancien banquier converti en chef d’entreprise.
Lauréat du salon Inventech en 2017, médaillé d’or générale au concours Lépine en 2018, grand vainqueur du concours de l’innovation artisanale Artinov en 2023… Le Cyclodebout doté de deux roues à l’arrière et une roue devant, permet de se déplacer de façon hyper maniable. Facile à piloter, le tricycle est classé dans la catégorie Engin de déplacement personnel motorisé (EDPM). Il peut donc être utilisé aussi bien dans les chemins de randonnées qu’en ville sur les pistes cyclables. « Il permet de s’arrêter sans mettre pied à terre, explique Olivier Joux qui trouve dans son invention « de nombreuses possibilités de développement y compris auprès des personnes porteuses de handicap », poursuit Olivier Joux.
Multiplier le chiffre d’affaires par cinq
Cerise sur le gâteau, cet engin futuriste électrique est fabriqué à 90% avec des composants provenant d’entreprises françaises (pour la plupart en Auvergne-Rhône-Alpes). Il est assemblé dans les ateliers de Saint-Germain-Laprade (Haute-Loire), où se situe le siège social de l’entreprise. Cette solution de mobilité zéro carbone, ludique et innovante, déclinée en trois versions et propulsées par des moteurs de 500 à 750 watts. « Déjà 1 500 Cyclodebout ont été vendus », assure le directeur qui nourrit de grandes ambitions. Si le tricycle a déjà séduit de nombreux acteurs du tourisme il est également devenu l’un des modes de déplacement des agents de la Préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay.
« Il connait un engouement réel auprès des forces de sécurité comme les pompiers et les forces de l’ordre, notamment à Lyon où le Cyclodebout est utilisé par la police municipale pour ses patrouilles en ville », assure son inventeur « très optimiste pour la suite ». De nouvelles perspectives pourraient voir le jour avec la police municipale de Paris, entre autres. Olivier Joux espère multiplier son chiffre d’affaires par cinq dans les trois ans à venir.
Geneviève Colonna d’Istria