La Jetée va doubler sa surface en 2028 pour devenir la » Cité du court ».
Alors que la 46e édition du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand battra son plein (du 2 au 10 février), les organisateurs ont déjà les yeux rivés sur 2028. Cette année-là, la future « Cité du court » ouvrira ses portes. Un moment très attendu par les locataires de la Jetée, siège de l’association Sauve qui peut le court métrage. « À travers ce projet, l’idée est de développer un lieu encore plus incontournable pour le cinéma en France et en Europe », assure son président Éric Roux.
Douze millions d’euros seront investis (*) pour rénover et agrandir les locaux actuels, financés essentiellement par la métropole de Clermont-Ferrand. « Le court à Clermont, ce n’est pas seulement un festival de dix jours qui draine 160 000 spectateurs, c’est aussi un lieu qui vit à l’année qui organise de très nombreuses manifestations d’intérêt public et pédagogique. Nous sommes là depuis 23 ans. Il faut repenser les locaux et pousser les murs », souligne Julia Rousson, co-déléguée générale.
D’ici 2028, l’actuelle Jetée devrait donc doubler de superficie tout en restant au même endroit. Le projet encore à l’étude table sur l’extension sur le site attenant, en lieu et place de l’ancienne imprimerie, cours Sablon. Cet agrandissement porterait ainsi la surface de la Cité du court à près de 2 100 m². Le centre de documentation de la métropole passera ainsi de 278 à 474 m² et des studios de production et de post-production professionnels doivent être créés sur près de 500 m², ainsi qu’un espace d’accueil et de convivialité de 191 m².
50 ans en 2028
De quoi donner de l’air aux dix-sept salariés à temps plein à l’année, de plus en plus à l’étroit dans leurs locaux. Derrière le festival, devenu le plus important au monde dans sa catégorie, se cache également toute une économie. « Pour 1 euro d’argent public dépensé, on compte 22 euros de retombées pour la ville. Le festival rapporte 11 M€ à l’économie locale », insiste Éric Roux.
« Le festival permet également aux films d’être repérés par les acheteurs et les réalisateurs. C’est l’antichambre du cinéma français. Clermont est devenu le plus important marché de films courts en France. 82 pays participent cette année », abonde Julia Rousson.
Pour l’heure, le projet est à l’étude. L’architecte devrait être désigné dans les mois à venir pour un lancement de chantier en 2026 et une livraison en 2028, date ô combien symbolique puisque le festival célébrera, cette année-là, ses 50 ans.
GCI
(*) Le financement sera partagé entre plusieurs partenaires de Clermont Auvergne Métropole : le Conseil départemental du Puy-de-Dôme (1,75 million d’euros), l’État (1,5 million d’euros), la Ville de Clermont-Ferrand (1 million d’euros)
L’édition 2024 en chiffres
– 9 400 films reçus (record battu)
– 62 pays représentés
– 133 films en compétition
– 500 films projetés
– 3 900 professionnels accrédités pour le marché du film