Depuis 2019, Damien Baranger et Stéphane Raffault, présidents aux destinées du Groupe LGMN (Louis Geneste et Maurice Nailler), contribuent à faire rayonner le savoir-faire historique des métiers du bâtiment. (Photo : GCI).
Quel est le point commun entre la cathédrale de Clermont-Ferrand, le Grand Palais à Paris, l’église de Fontainebleau ou l’usine Hermès de Riom ? Tous ces bâtiments historiques ont été restaurés par l’entreprise LGMN dont le siège se situe à Clermont-Ferrand. Composé de deux entités, le groupe réunit l’entreprise Louis Geneste, née en 1866, et celle de Maurice Nailler, créée en 1957. Racheté en 2019 par Damien Baranger et Stéphane Raffault, codirecteurs généraux, l’entreprise auvergnate prospère dans le domaine de la restauration du patrimoine bâti. Chacune des deux filiales a sa spécialité. À Geneste la maçonnerie, taille de pierre, et sculpture. À Nailler, la charpente et la couverture. Mais les deux comptent une marque de fabrique commune : le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV).
La cathédrale de Clermont-Ferrand
« Nous rayonnons sur tout le Massif central mais aussi sur Paris où nous possédons également des locaux. Nous faisons de la restauration de monuments historiques et de la rénovation. Ce sont des marchés très spécifiques qui requièrent beaucoup de savoir-faire et de main-d’œuvre qualifiée », décrypte Stéphane Raffault.
Ainsi, LGMN s’est illustré sur de très nombreux chantiers prestigieux comme la restauration du Châtelet ou du Pont Neuf à Paris. Plus localement, l’entreprise clermontoise a en charge la restauration de la cathédrale de Clermont-Ferrand ou de la Grande bibliothèque de l’Hôtel-Dieu. Même si le groupe s’ouvre de plus en plus au chantier de particuliers. « Aujourd’hui, 40% de notre chiffre d’affaires relève de chantiers privés. C’était 5% en 2002 ».
23 millions d’euros de chiffre d’affaires
En 2023, LGMN a réalisé un chiffre d’affaires de 23 M€. « Nous l’avons doublé depuis la reprise en 2019. C’est très encourageant », se réjouissent les associés. Le développement du groupe passe également par l’implantation d’un nouveau siège au Brézet depuis 2022, dans des locaux mieux adaptés à la croissance et à l’organisation de l’entreprise. Aux 3 500 m² de terrains couverts s’ajoutent 9 000 m² d’espaces extérieurs destinés au stockage des matériaux. « Auparavant nous étions sur quatre sites différents. C’était très compliqué à gérer. Nous avons beaucoup gagné en confort de travail. Cela nous permet d’être plus réactifs », sourit Stéphane Raffault.
Le groupe qui compte désormais 160 salariés, dont une centaine à Clermont-Ferrand, compte plus que jamais s’imposer dans un monde de géants. « Notre but est de continuer à nous développer tout en restant indépendant ».
Geneviève Colonna d’Istria
LGMN fait des ETIncelles
LGMN a été sélectionné par la présidence de la République pour être accompagné par le programme ETIncelles. Lancé par Emmanuel Macron en novembre 2023, il permet d’accompagner 500 PME dans leur développement afin de « passer le cap et de devenir une ETI » (Entreprise de taille intermédiaire). Le programme ETIncelles est né d’un constat simple : le nombre d’ETI en France est encore faible en comparaison avec les pays voisins. C’est pour combler ce retard français qu’un cap ambitieux de 500 PME accompagnées d’ici la fin du quinquennat a été fixé. Après une phase pilote entamée début 2023 sur une première promotion composée de 50 PME en croissance, le programme ETIncelles a été officiellement lancé en novembre 2023 en intégrant 50 nouvelles entreprises, dont LGMN qui a été reçu à l’Élysée. L‘objectif : fluidifier au maximum les relations des entreprises du programme avec l’ensemble des services de l’État en levant les blocages administratifs éventuels et ainsi les faire grandir.