Vendredi 13 septembre, Hermès inaugurait dans la plus grande discrétion son tout dernier site de production français à Riom, dans le Puy-de-Dôme. (Photos Guillaume Amat).
Nouvelle étape dans le développement d’Hermès en France. Le groupe de luxe, propriété de LVMH, vient d’inaugurer sa 22e manufacture, au sein de l’ancienne manufacture des tabacs de Riom, près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Vingt ans après l’ouverture des ateliers de Sayat, à quelques kilomètres de là, Hermès renforce sa présence en Auvergne. « La proximité des deux usines du Puy-de-Dôme crée un cercle vertueux qui permet aux artisans de se transmettre leurs savoir-faire et leurs savoir-faire tout en les formant à notre savoir-faire unique au sein de l’École Hermès des savoir-faire de Riom », précise un porte-parole du groupe.
280 employés
D’une surface au sol de près de 7 000 mètres carrés, le bâtiment allie préservation du patrimoine industriel passé et écoresponsabilité avec un approvisionnement local et l’utilisation de matériaux durables pour la rénovation. « Ce nouveau lieu de savoir-faire uniques va accompagner le succès de nos collections de maroquinerie et de sellerie. La production de ces collections est 100% française, créatrice d’emplois durables et contribuant au développement des territoires français », poursuit le Groupe.
Dans un premier temps, la manufacture accueillera 250 artisans formés localement au savoir-faire d’excellence de la maison, via un atelier de la marque spécialement dédié à la formation des petites mains. À cela s’ajoute une trentaine de collaborateurs dans des fonctions d’encadrement, de ressources humaines et de logistique.
4 000 salariés dans le luxe en Auvergne
Le chantier de rénovation de l’ancienne manufacture des tabacs fermée depuis 1975, a permis en deux ans de redonner vie à un lieu symbolique pour la ville de Riom. “L’enjeu est de respecter le patrimoine architectural, d’avoir une démarche écoresponsable et faire du beau », précise Emmanuel Pommier, directeur général du pôle artisanal maroquinerie sellerie.
Cette nouvelle implantation installe un peu plus l’Auvergne dans la filière du luxe. Une filière qui compte une centaine d’entreprises dans les quatre départements et plus de 4 000 salariés (chiffres 2022). De grands noms du secteur sont venus chercher ici une main-d’œuvre qualifiée et souvent fidèle à ses employeurs. À l’instar des ateliers Louis Vuitton, autre filiale de LVMH, qui ont jeté l’ancre à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier) à la fin des années 1980. La célèbre marque de maroquinerie emploie désormais 860 personnes au sein de ses trois ateliers bourbonnais.
Geneviève Colonna d’Istria
