On peut être originaire du Cantal et séduire Hollywood. Léo Pons en sait quelque chose… Depuis quelques jours, ce cinéaste amateur de 26 ans, originaire d’Aurillac, vit un véritable rêve éveillé. Son premier court-métrage « le Buron » vient d’être doublement récompensé au festival international du film de Los Angeles, le IndieX Fest qui se tenait le samedi 6 mai. Sa passion pour le 7e art l’a poussé à réaliser ce premier court-métrage de 26 minutes il y a deux ans, sur ces fonds propres. Tourné dans le Cantal, l’intrigue se situe pendant la seconde guerre mondiale autour d’un mystérieux buron… « Le film a d’abord été diffusé dans les salles du Cantal pendant deux ans. Et puis je me suis dit que je devais tenter ma chance ».
Nommé initialement dans trois catégories, le jeune réalisateur a raflé le 1er prix du meilleur thriller et le 1er prix de la meilleure mise en scène. « Je ne m’y attendais pas du tout ! J’avais envoyé ma candidature en me disant que si j’étais sélectionné, ce serait déjà très bien. Le festival reçoit 2 300 films. Il n’en retient que 70 et seule une vingtaine sont primés », sourit modestement Léo Pons qui travaille habituellement dans la communication.
Diffusé sur Amazon Prime
« Je suis vraiment heureux de ces récompenses car ce film a été tourné chez moi, dans le Cantal. C’est un bel hommage pour mon département et pour l’Auvergne ! J’en suis très fier ». Et la belle aventure ne s’arrête pas là. En se rendant à la remise des prix à Hollywood, le réalisateur en herbe a été approché par Amazon Prime, la plateforme aux 200 millions d’abonnés, qui a décidé de diffuser « Le Buron » dans le monde entier. À l’exception de la France, où le film est disponible sur YouTube.
Après son aventure hollywoodienne, Léo a repris une « vie normale » mais il phosphore déjà sur son prochain projet. Il s’agira cette fois-ci d’un long-métrage, toujours dans le style thriller fantastique. Et bien sûr, il sera également tourné dans le Cantal…
Geneviève Colonna d’Istria