Pierre Béal a créé Numtech à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en 2000. Depuis, l’entreprise est devenue une référence mondiale dans son domaine (Photo : Ludovic Combe).
« Agir contre le réchauffement climatique n’est plus une option mais la responsabilité de chacun ». Depuis qu’il s’est lancé en 2000 en créant Numtech, Pierre Béal a toujours eu conscience de l’urgence climatique. Les conclusions alarmantes du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) de 2021, anticipant des augmentations de températures supérieures à 1,5 °C au cours des prochaines décennies vont, hélas, dans son sens.
Partant de ce constat, Numtech propose d’intervenir dans le monde entier pour étudier la dispersion atmosphérique de rejets de tous types de polluants. « Le but est d’estimer l’impact de la pollution de l’air sur la santé des populations ou encore d’expertiser des évènements météorologiques pour comprendre leurs conséquences sur les biens et les personnes » précise Pierre Béal. Cette société de la tech a mis en œuvre des modèles numériques robustes et s’appuie sur les compétences de son équipe d’experts en mathématiques, physique de l’atmosphère, météorologie et santé pour réaliser des expertises dans le monde entier.
Déménagement à Cataroux en vue
« Nous nous sommes progressivement diversifiés. Aujourd’hui on propose également d’accompagner les entreprises dans leur bilan carbone et dans l’analyse des cycles de vie de leurs produits, tout type de produits, notamment auprès des industriels », analyse Pierre Béal. Depuis 2021, l’entreprise auvergnate est passée sous le giron du groupe Fortil (250 millions d’euros de chiffre d’affaires), basé à Toulon, qui compte 2 200 salariés. Mais Numtech est sa vingtaine de salariés sont restés enracinés au pied des volcans. D’ici la fin de l’année, toute l’équipe installée depuis ses débuts à la Pardieu, emménagera dans de nouveaux locaux à Cataroux, au cœur du Pôle matériaux durable sur l’ancienne friche Michelin, pour poursuivre son développement.
« Nous sommes en train de bâtir une offre dans le cadre de la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). L’objectif de cette directive est d’encourager le développement durable des entreprises de plus de 500 salariés, réalisant plus de 50 millions € de chiffres d’affaires. Le but est de faire baisser le bilan carbone au plan international ». Numtech a encore du pain sur la planche.
Geneviève Colonna d’Istria