Oncosema, start-up deeptech fondée en 2022 et installée au Biopôle Clermont-Limagne, continue de marquer des points. Cette société auvergnate innovante s’apprête à vivre une année 2025 déterminante. (© Oncosema)
Depuis trois ans, Oncosema a fait du chemin sur la route sinueuse de la lutte contre le cancer. Cette startup clermontoise qui emploie quatre chercheurs et docteurs en biologie, a mis au point une technologie innovante permettant de détecter des cellules tumorales circulantes (CTC) à partir d’une simple prise de sang. « Ces cellules, responsables des métastases, peuvent désormais être identifiées rapidement et précisément grâce à notre méthode non invasive, offrant des informations cruciales sur la progression du cancer et l’efficacité des traitements », précise le fondateur et directeur scientifique Bruno Védrine.
1 million levé en 2024
Après une forte croissance, Oncosema a franchi en 2024 des étapes décisives, notamment en levant près d’un million d’euros pour développer un kit de réactifs (voir photo) destiné aux chercheurs en oncologie. La start-up a également remporté plusieurs distinctions, dont le prix Deeptech aux CIC Start Innovation Business Awards et l’appel à projets « Preuve de Concept » du Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes pour son projet STC Finder.
« STC Finder vise à développer un outil capable de trier et analyser les CTC dans les fluides biologiques, particulièrement pour les cancers digestifs. Grâce à des biopuces magnétiques et des microsphères spécifiques, ce dispositif permettra une analyse rapide et automatisée, facilitant le suivi personnalisé des patients. L’objectif est d’améliorer la détection précoce et de comprendre la propagation des tumeurs afin d’adapter les stratégies thérapeutiques », poursuit Bruno Védrine.
Une commercialisation fin 2025
Ce projet collaboratif réunissant Oncosema, le CNRS et des centres cliniques lyonnais, est rendu possible grâce à une synergie scientifique et industrielle. Le soutien financier et institutionnel renforce l’ambition de la startup auvergnate de révolutionner le diagnostic et le suivi des cancers, avec une commercialisation de ses solutions attendue pour fin 2025. « Pour poursuivre notre développement, nous avons besoin de financements supplémentaires », conclut le directeur d’Oncosema qui espère lever dans les prochains mois 3,5 millions d’euros pour atteindre ses nouveaux objectifs.
Geneviève Colonna d’Istria