Trop d’écrans, pas assez d’activité physique… Alors que les autorités tirent le signal s’alarme sur la santé des enfants, l’ASM Omnisports propose un dispositif inédit en France baptisé « Pauses actives » pour faire bouger les plus jeunes.
Trois enfants sur cinq qui entrent en 6e ne savent pas enchaîner quatre sauts à cloche-pied ! C’est difficile à croire et pourtant, les chiffres sont là, de plus en plus alarmants. Le phénomène s’est amplifié avec le Covid et a fini par interpeller jusque dans les rangs de l’ASM Omnisports, le club de sport clermontois créé il y a plus de 100 ans par les frères Michelin. « Nous avons imaginé des Pauses actives, un dispositif qui va directement au contact des plus jeunes dans les classes », précise le président, Jean-Paul Chiocchetti.
Des séances en classe de 15 minutes
Fruit d’un partenariat innovant avec le Rectorat de Clermont-Ferrand et unique à l’échelle nationale, ces « Pauses actives » ont été lancées fin 2021, d’abord dans le département du Puy-de-Dôme. Elles permettent aux enfants, du CP au CM2, de réaliser en classe des exercices variés pendant 15 minutes, comprenant 4 phases : mobilisation, correction de postures, apport de connaissances et relaxation.
Soit des coachs de l’ASM se rendent dans les classes pour exercer les enfants en présence des enseignants. Soit les enseignants ont directement recours à une plateforme en ligne fournie par l’ASM qui permet aux professeurs de choisir les séquences à diffuser en classe parmi une centaine de vidéos. « Ces Pauses actives répondent à deux phénomènes : une baisse considérable du temps d’activité physique quotidienne et un temps d’assise et d’écran de plus en plus important », poursuit le président.
Financé par la Fondation ASM Impulsion
L’expérimentation Pauses actives concernait d’abord deux circonscriptions du Puy-de-Dôme : Clermont Plaine et Riom-Combrailles, où les enfants sont souvent issus de milieux plus défavorisés. Aujourd’hui, le dispositif est étendu à l’ensemble des quatre départements de l’Auvergne, y compris en milieu rural. Désormais, 65 écoles et près de 5 000 enfants ont déjà bénéficié de ce programme
Pour l’heure l’expérience est entièrement financée par la Fondation ASM Impulsion Auvergne, qui apporte un soutien financier de 186 000€ pour l’année scolaire 2022-2023. « Cette initiative est exemplaire pour la Fondation dont le but est de soutenir la pratique de l’activité sportive », souligne Jean-Marc Gendre, son président.
« Notre concept a fait ses preuves en Auvergne, s’enthousiasme Jean-Paul Chiocchetti. Il est simple à mettre en place et peu coûteux. Il fonctionne et il a des résultats. Aujourd’hui on aimerait le voir appliquer au niveau national ».
Geneviève Colonna d’IStria