Planet Observer, spécialiste du traitement d’images satellite, souhaite pénétrer le marché du luxe. Un appel à manifestation d’intérêt vient d’être lancé (Photo : Planet Observer).
La société clermontoise Planet Observer, fondée il y a 35 ans par Laurent Masselot, règne en maître sur le marché du traitement d’images de la Terre vue par satellite. À côté les cartes de son principal concurrent, Google Maps, feraient presque pâle figure ! « Aujourd’hui, nous disposons d’une base d’images de 15 000 milliards de pixels. Ce qui signifie qu’on pourrait produire une image capable de couvrir quatre fois le Champ de Mars, soit 50 terrains de foot », décrypte Laurent Masselot, fondateur de Planet Observer.
Jusqu’à présent les clients de l’entreprise auvergnate étaient clairement identifiés dans le domaine du spatial, de la défense ou encore des parcs de loisirs possédant un planétarium comme Vulcania. A son tableau de chasse se trouvent des mastodontes comme Airbus, Dassault, Thalès, Total ou encore Microsoft qui ont besoin de fonds de carte en très haute définition. Mais depuis le début 2024, Laurent Masselot, fondateur de Planet observer nourrit un projet encore plus grand.
Un marché à « plusieurs centaines de millions d’euros »
« Inspiré par la beauté de la terre, je poursuis un objectif ambitieux : créer des produits exclusifs et inspirants, entièrement fondés sur la beauté authentique de nos images satellite, tout en intégrant une forte conscience des enjeux environnementaux », déclare Laurent Masselot qui souhaite désormais se positionner sur le marché du luxe en lançant la marque Earth. Dans son viseur, de grands noms comme LVHM, Vuitton ou encore Kering.
« L’idée serait, entre autres, de produire des livres numérotés à quelques exemplaires de 500 pages, au format 50 x 70 cm avec des images XXL, des commentaires d’experts et des légendes Reliure d’artisanat d’art. Le tout livré dans un coffret cartonné. Evidemment cela coûterait très cher à produire. Seuls quelques clients pourraient se le permettre », développe le directeur de Planet Observer qui évalue ce marché à « plusieurs centaines de millions d’euros ».
Le projet a été mûrement réfléchi auprès de la Fondation Goldman Sachs et de l’ESSEC. « C’est ce qu’on appelle un marché « océan bleu ». Autrement dit, nous n’aurons pas de concurrents sur ce segment avant 5 à 7 ans, étant donné que nous sommes les seuls à posséder une telle technologie ». Un premier appel à manifestation d’intérêt a été lancé fin novembre.
Geneviève Colonna d’Istria